Il y a des noms de diplomates qui font frémir. Telle était ma réaction en apprenant que Colin Granderson allait diriger une mission d'observation des élections en Haiti.
Cet homme connu dans l'opinion publique haïtienne pour ses accommodements tropicaux n'a pas une bonne presse dans le pays. Il est connu comme un mauvais coucheur toujours au coté du pouvoir en place. Ces hommes, originaires de la caraïbe noire, ont toujours laissé passer l'occasion de se montrer Grand.
Je me demande pourquoi on continue d'envoyer cet homme en mission en Haiti.
Ce diplomate de culture bannière fait de la démocratie procédurale (de façade) une fin. Avec d'autres agents du CARICOM, Granderson a contribué a paralyser le développement de la démocratie haïtienne. Ils sont toujours au coté du pouvoir d'Etat prédateur haïtien. En bons partisans, ils n'ont jamais eu le courage d'Orlando Marville pour dénoncer les abus et violations des droits les plus élémentaires commis par les pouvoirs Lavalas. Sous leurs yeux Aristide avaient construit ses gangs, lancé sa campagne Zéro tolérance qui consistait a lyncher les opposants politiques sous prétexte de lutte contre l'insécurité.
Ces frères-black-opportunistes avec leur morale pragmatique digne des pirates n'ont aucune compassion pour ce peuple qui lutte dans le but de moderniser l'Etat haïtien a travers un système démocratique respectueux des droits fondamentaux. Ils sont complices de tous les abus commis dans ce pays durant ces 20 dernières années. Ces caraïbeens - qui en fait nous rappellent les indiens Caraibes anthropophages qui chassaient d'autres frères indiens - arrivent en Haiti pour exécuter leur sale boulot de consolidation d'un Etat prédateur, criminel et narcotique, a partir duquel ils font fortune en qualité de diplomate de bas étage.
Ces sois-disant frères de la Caraibe trouvent toujours des millions pour mener des missions de "cautionnement de l'absurde". Ils ont a leur disposition des cadres, a la recherche d'opportunités, prêts a tout accepter pour conserver leurs privilèges.
Sous leur leadership, la CARICOM et l'OEA sont devenues des boites d'affairistes incapables de rivaliser avec d'autres organisations régionales de la planète. Car, en ce début du 21e siècle, l'exemple vient d'Afrique - avec la gestion de la crise électorale Ivoirienne et de l'Asie - où des organisations régionales assument un leadership certain, basé sur des principes universels, des valeurs et des intérêts régionaux. Ces organisations dépassent de loin l'OEA et la CARICOM, deux Cartels mafieux dominés par la corruption au détriment des valeurs universelles basées sur le développement de la personne humaine.
Le cynisme de ces hommes donne envie de vomir. Quand on s'appelle Colin Granderson, on ne peut que cautionner les statu quo au détriment des pauvres. Comme les noirs utilisés dans les plantations pour maltraiter les esclaves venus d'Afrique, Colin Granderson est le bourreau des haïtiens, un fossoyeur de notre projet démocratie. Sa seule présence rassure les dictateurs et les encourage a aller jusqu'au bout dans leurs manoeuvres antidémocratiques. Les groupes monopolistiques qui dominent le pouvoir d'Etat neoféodal voient en lui un allié pour le maintient du statu quo ante.
La classe politique haïtienne et les représentants de la société civile organisée doivent aussi avoir le courage de déclarer ces affairistes "persona non grata", c'est-a-dire refuser de s'asseoir avec eux, donc de tomber dans leur piège.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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