Santo Domingo, 23 janvier 2011 (AHP)_
Les présidents haïtien et dominicain, René Préval et Léonel Fernández se sont réunis samedi à Santo-Domingo pour debattre de la grave crise post-électorale qui ronge Haiti.
Les thèmes à l'ordre du jour etaient censés êtres l'épidemie de choléra, la situation post-électorale et le retour des exilés politiques.
En realité, selon la presse dominicaine, le but de la visite de Préval en République dominicaine etait d'obtenir la médiation de Léonel Fernández dans la crise qui l'oppose à une bonne partie de la communauté internationale sur le dossier des élections législatives et présidentielle dont les résultats définitifs du premier tour n'ont toujours pas été publiés près de deux mois après leur tenue le 28 novembre 2010.
« Nous avons conversé sur la situation électorale d'Haïti et sur les échéances qui doivent être accomplies en vue d'une passation de pouvoir en Haïti telle qu'elle est prévue le 7 février de la présente année », a dit Fernández lors d'une conférence de presse à l'issue d'un tête-à-tête avec le president Preval qui etait accompagné entre autre du premier ministre Jean-Max Bellerive.
Il a ausi remercié René Préval d'avoir eu la courtoisie de venir partager avec lui les difficultés liées a la conjoncture politique et à la passation des pouvoirs.
Le Listin Diario dans son édition de dimanche a relevé que les 2 hommes n'ont fait aucune allusion au choléra lors de la rencontre avec la presse.
Le journal a également souligné l'absence des ministres de la sante des deux pays et du chancelier dominicain, une façon de laisser voir que le cholera était loin d'être le thème principal.
La délégation haïtienne n'a pas non plus abordé le dossier des vagues de rapatriements de sans papiers haïtiens en cours acuellement et la menace de civils dominains de passer à l'action si les autorités ne manifestent pas plus de sévérité vis-à-vis des Haïtien dans cette situation.
Le Listin Diario a également souligné les déclarations du president Préval selon lesquelles, il n'était venu négocier aucune éventuelle possibilité d'exil pour lui en République Dominicaine. Preval a plutôt rappelé que depuis 1986, tous les présidents d'Haïti sont partis l'exil, sauf lui.
« Nous avons régulièrement des conversation téléphonique, cette fois je lui ai demandé une rencontre et il a accédé immédiatement à ma requête », a soulgné M. Préval.
Le journal HOY signale pour sa part que l'hélicoptère utilisé par M. Préval était escorté (probablement depuis Port-au-Prince) par un hélicoptère des Forces aériennes dominicaines avec des agents lourdement armés.
Le journal a également observé que le Premier ministre haïtien n'est pas rentré à Port-au-Prince avec le president Preval.
Le directeur du journal El Nacional (du meme groupe économique que Hoy) qui s' est déplacé en personne pour couvrir la visite surprise du presient haïtien , a eu un bref échange avec ce dernier lorsque, ignorant probablement son penchant pour l'informel, il lui a demandé si les choses étaient à ce point grave qu'il n'a même pas eu le temps de mettre sa cravate.
Le journal El Nacional qui a toujours critiqué le départ forcé du président Jean Bertrand Aristide en 2004, a ajouté que pour ce voyage, l'hélicoptère utilisé par Préval n'appartient pas aux Nations Unies, mais est la propriété de l'ex-consul général dominicain en Haïti, Carlos Castillo, actuellement sénateur, mais converti en conseiller et facilitateur spécial du président dominicain dans la gestion des relations avec le pouvoir en Haïti.
Ce quotidien a lui aussi clairement laissé entendre que le président haïtien était venu chercher la médiation de Léonel Fernández (habitué à intervenir dans les conflits de la région) dans le conflit post électoral qui l'oppose à des acteurs locaux et la communauté internationale, notamment a l'OEA.
Invité à dire s'il est d'accord avec le désir manifesté par le président Jean Bentrand Aristide de retourner dans son pays, Preval a indiqué que la Constitution haitienne interdit formellement l'exil, soulignant que tout haitien est en droit de vivre ou de revenir vivre dans son pays.
« La même Constitution dit aussi que chaque citoyen est passible de la justice, a encore fait savoir René Préval, soulignant que dans le cas de Jean-Claude Duvalier rentré le dimanche 16 janvier en Haïti , le Gouvernement a fait ce qu'il devait faire. Nous espérons maintenant que la justice fera son travail », a-t-il ajouté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire