Haïti/Epidémie : Les Nations-Unies pourraient assumer leurs responsabilités dans la propagation du choléra en Haïti |
Jeudi, 27 Janvier 2011 16:23 |
Edmond Mulet, chef civil de la mission onusienne et représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies en Haïti, se dit prêt à assumer les responsabilités de la MINUSTAH si l’enquête des quatre experts onusiens révèle que les soldats népalais sont à l’origine de l’épidémie de choléra dans le pays. Interrogé jeudi par Lucien Jura à la rubrique « Invité du Jour » sur Signal FM, le diplomate guatémaltèque a laissé entendre que le patron de l’ONU, Ban Ki-moon, est très intéressé aux résultats de cette enquête. « Déterminer l'origine du choléra est important à la fois pour les Nations unies et le peuple haïtien », avait déclaré l’an dernier M. Ki-moon, dans un communiqué. Aucune date n’a encore été annoncée pour la remise du rapport de cette enquête qui devrait être soumis au secrétaire général et au gouvernement haïtien. Pour l’heure, M. Mulet, qui se considère selon certains observateurs comme une personnalité plénipotentiaire dans la façon dont il s’immisce dans les affaires d’Haïti, refuse de croire que le contingent népalais basé à Mirebalais (Plateau Central) soit impliqué dans l’origine de cette maladie. Ainsi, le chef civil de la MINUSTAH, qui minimise les graffitis comme « Mulet = choléra » placés sur les murs de Port-au-Prince en sa défaveur, a mis en doute les révélations de l’épidémiologiste français Renaud Piarroux confirmant, après des analyses scientifiques, que cette épidémie de choléra provienne du Népal. Il reste convaincu que celles du groupe d’experts de l’ONU seront plus fondées. En tout cas, si, selon les autorités sanitaires haïtiennes, le choléra est en nette régression dans le pays où près de 4.000 personnes ont déjà été tuées, au Venezuela le ministère de la santé vient de confirmer une vingtaine de cas suspects de cette maladie. « Nous avons des cas suspects et des cas positifs de choléra dans le pays. La population doit rester calme car tous les cas que nous avons sont des personnes qui ont assisté à une réunion de famille en République dominicaine », a précisé mercredi la ministre Eugenia Sader, indiquant qu’au moins 21 Vénézuéliens ont été hospitalisés à Caracas après avoir présenté des symptômes du choléra. En République dominicaine, où 238 cas de choléra ont été recensés, un premier cas mortel de la maladie a été confirmé dimanche dernier. De passage aussi dans ce pays voisin d’Haïti, quatre autres personnes présentant des symptômes de cette épidémie se sont rendues à Madrid (Espagne), Boston (Etats-Unis d’Amérique) et Mexico (Mexique) et ont été pris en charge. |
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