« Nous voulons voir l’application des recommandations de l’OEA », a dit Hillary Clinton en s’envolant pour une brève visite en Haïti.
Au pied de l’avion, la secrétaire d’État a été accueillie par l’ambassadeur des États-Unis en Haïti Kenneth Merten et aucun officiel haïtien n’a été en ce moment remarqué.
Dans l’agenda de la secrétaire d’État américaine, il y a eu notamment des rencontres avec le président René Préval, les candidats Mirlande Manigat, Michel Martelly et Jude Celestin ainsi que le représentant spécial des Nations-Unies, Edmond Mulet et des dirigeants d’associations.
« Nous voulons aider le peuple haïtien », a déclaré Hillary Clinton. « Une des façons dont nous voulons l’aider est de s’assurer que son choix politique soit respecté », a-t-elle ajouté.
Devant l’aéroport, un petit groupe de personnes, portant des pancartes, a rejeté « l’ingérence » américaine dans les affaires haïtiennes.
Ces protestataires, critiques également vis-à-vis du gouvernement en place, ont exigé l’annulation des élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2010 qualifiées de « sélections » et appelé à une « solution haïtienne ».
Des tentatives d’allumer des barricades enflammées ont été vite déjouées par la police, qui a rapidement pris le contrôle de la situation.
Hillary Clinton a effectué cette visite à deux jours de la proclamation des résultats définitifs des élections du 28 novembre 2010, dont les résultats préliminaires ont été violemment contestés par la population.
Une mission d’évaluation de l’OEA a confirmé les fraudes dénoncées et a, en substance, recommandé un deuxième tour entre Manigat et Martelly, laissant de coté Celestin, contrairement a ce qui se profilait à partir des résultats préliminaires.
Le parti au pouvoir, Inite, a publiquement fait retrait de sa participation dans la course à la présidence, mais l’impasse électorale ne semble pas encore résolue, en dépit de l’annonce d’un second tour le 20 mars.
A part la crise électorale, Hillary Clinton devait aborder également la question de la fin de mandat du président René Préval. « C’est un des problèmes dont nous devons parler », a-t-elle confié avant sa rencontre avec le chef de l’État.
A la veille de la visite du chef de la diplomatie américaine, plusieurs secteurs de la société haïtienne ont estimé, dans une déclaration commune, que la crise actuelle menace de « fragiliser les acquis républicains et démocratiques ».
Des sénateurs de l’opposition, le groupe des 12 candidats demandant l’annulation des élections et plusieurs dirigeants d’organisations socio-politiques et syndicales réclament le départ de Préval le 7 février, le renvoi du CEP et l’installation d’un « gouvernement de transition sera mis en place pour porter le projet de sauvegarde de la dignité nationale et celui de la reconstruction nationale ». [rh gp apr 31/01/2011 00 :30]
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