vendredi 18 février 2011

Réflexion de Georges Duperval

Chers amis 
Il ne fait point de doute qu'Haïti traverse une période critique de son histoire et semble atteindre le point de non-retour. On assiste ces derniers temps à une dégénérescence et à une dégradation des moeurs et des valeurs et aussi à une misère chronique dans laquelle est plongée la majorité de la population. La classe moyenne s’appauvrit de plus en plus et on peut même parlé de l’inexistence de cette classe. Les couches défavorisées croupissent dans la misère et le fossé s’agrandit entre de plus en plus sans et que la société dans son ensemble regarde impuissant à cette chute libre vers l’enfer. Cette situation révolte la conscience des hommes et des femmes de bonne volonté préoccupés par le devenir de notre pays. Cette descente aux enfers est si inquiétante qu'on se demande, perplexe, s'il faut laisser les choses se détériorer ou si le moment n’est pas venu pour sonner le signal d'alarme pour un sursaut national afin de sauver notre nation en proie à toutes sortes de malédiction ou de calamité.

La démission des parents et l’acculturation grandissante ont apporté aux pays un niveau de dépravation et de criminalité auquel les institutions républicaines ne peuvent donner les réponses adéquates à cause d’un manque de volonté de nos élites et de nos dirigeants. On semble même revivre la situation du peuple juif durant sa longue pérégrination marquée par la sortie d'Egypte ou l'Exode, par le passage de la Mer rouge, la traversée du désert, les différentes batailles pour la conquête des villes, la prise de Jéricho, jusqu'à son arrivée à Sion, la terre promise. Au fort des souffrances et des difficultés, les Juifs se rendaient au temple en vue de trouver un réconfort, puis au Mur des lamentations en parfait accord avec la loi et les prophètes.

Face au danger ou au péril qui nous guette, face à cet état de choses infrahumaines qui menacent la survie de notre nation qui n'est même pas au bord de l'abîme, mais qui se trouve au fond du gouffre. On se plait à faire l’étalage des problèmes de notre pays depuis plus de deux cents ans, tout en les imputant aux gouvernements militaires et dictatoriaux. Cependant,  en dépit du fait que les régimes dictatoriaux ne sont plus depuis plus de vingt-deux ans, la situation sociale, politique et économique d’Haïti nous laisse l’impression non de faire marche arrière, mais de revenir au moyen age. Nos espoirs, placés dans l’expérience des hommes politiques et des élites, se sont très vite tournés en désillusion, et notre déception est tellement grande face à ce constat d’échec, qu’il est plus que temps de faire appel à la jeunesse qui constitue la réserve stratégique comme le dernier rempart de la nation d’apporter une solution définitive aux problèmes actuels. La solution ne peut être obtenue qu’en recherchant dans les racines de notre histoire, dans le réservoir mystique de notre terre tant aimée par nos dieux tutélaires qui en faisaient leur joyau, même si nous les héritiers avons galvaudé, bafoué cet héritage qu'ils nous ont légué.


N'est-il donc pas approprié et opportun d'essayer d'explorer l'océan mystique de notre pays, d'y plonger en vue de remonter avec cette force qui nous manque? En puisant dans notre passé, ancien berceau de l'Atlantide, et qui est aussi vieux que le monde, nous sommes d’avis et même convaincus qu’on trouvera les solutions à nos problèmes. Interrogeons tous les points et hauts lieux mystiques éparpillés ici et là, les grottes, les voûtes d'Haïti qui sont autant de trésors et de merveilles qui parlent d'eux-mêmes. Ils ne manqueront pas de nous conduire sur la bonne voie et de nous donner des réponses appropriées et des solutions adéquates à nos démarches. En prenant en exemple la Vilokan, en fouillant dans son histoire, en découvrant le rôle qu'elle a joué dans la guerre de l'indépendance nationale et dans les différentes étapes de notre histoire qui est faite de cassures et surtout par ces «crises permanentes», nous pourrions dire comme pour répéter après Archimède : « j'ai trouvé». Nous pourrons trouver non seulement la voie du salut et de la renaissance d'Haïti, mais encore et surtout nous pourrons arriver à modifier l'épine dorsale  de notre pays de manière à corriger certaines erreurs et c’est à ce moment qu’Haïti renaîtra de ses cendres.
 
Chers Compatriotes, le Peuple Haïtien a proclamé la Constitution de 1987 pour garantir les droits inaliénables et imprescriptibles à la vie, à la liberté et la poursuite du bonheur; conformément à  l’Acte d'indépendance de 1804 et à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948.
La proclamation de notre constitution avait pour objectifs :
  • De constituer une nation haïtienne socialement juste économiquement libre et politiquement indépendante. 
  • De rétablir un État stable et fort, capable de protéger les valeurs, les traditions, la souveraineté, l'indépendance et la vision nationale. 
  • D’implanter la démocratie qui implique le pluralisme idéologique et l'alternance politique et affirmer les droits inviolables du Peuple Haïtien.
  • De fortifier l'unité nationale, en éliminant toutes discriminations entre les populations des villes et des campagnes, par l'acceptation de la communauté de langues et de culture et par la reconnaissance du droit au progrès, à l'information, à l'éducation, à la santé, au travail et au loisir pour tous les citoyens.
  • D’assurer la séparation, et la répartition harmonieuse des Pouvoirs de l'Etat au service des intérêts fondamentaux et prioritaires de la Nation.
  • D’instaurer un régime gouvernemental basé sur les libertés fondamentales et le respect des droits humains, la paix sociale, l'équité économique, la concertation et la participation de toute la population aux grandes décisions engageant la vie nationale, par une décentralisation effective.
Dans nos réflexions, nous avons constaté qu’aucun de ces points et engagements n’ont pas été respectés et appliqués par nos dirigeants. Il est clair qu’aujourd’hui que c’est la faute à nous tous. Nous n'avons nullement l’intention de vouloir nous disculper. Nous sommes conscients de notre grande responsabilité dans la situation actuelle. Toutefois notre plus grande appréhension reste et demeure notre avenir, celui de la jeunesse et de la population toute entière qui ont attendu avec patience durant de longues années pour que les choses changent en Haïti. Non seulement nous sommes convaincus mais nous avons décidé aujourd’hui de nous impliquer en prenant en main notre destin en commençant par une mobilisation générale qui prendra en compte le processus du changement total de l’homme haïtien : changement de mentalité et de comportement d’abord.
 
Il est également certain que nous ne voulons pas faire une lutte générationnelle pour remplacer CEUX-LA qui ont échoué, mais au sein de notre organisation qui rassemble toutes les couches sociales de la société, nous croyons les solutions prônées dans les idéologies nouvelles du vingt-et-unième siècle, exigent robustesse, rapidité dans la réflexion et dans la capacité d’analyse et de répondre efficacement aux revendications du moment. Certes, Les expériences des anciens doivent nous aider à ne pas répéter les erreurs du passé mais le moment est venu pour que la jeunesse prenne ses responsabilités. Enfin, nous voulons rassurer toutes les élites, politiques, sociales et économiques que nous nous démarquons totalement de la politique « OTE-TOI QUE JE M’Y METTE » et que nous croyons que la jeunesse n’est pas uniquement une question d’age, mais aussi et surtout un état d’esprit.
 
Aujourd’hui, il est impérieux de réaliser l’unité et l’intégration de tous les Haïtiens autour d’une vision commune et d’une volonté de changement par des actions concrètes : une Haïti prospère avec l’unité et l’intégration  de tous ses fils et filles sans exception aucune. Un pays où les idées de solidarité, de justice sociale,  de convivialité, de respect des normes et des lois, d’accroissement et de partage équitable de la richesse nationale auront supplanté celles de la division, de haine, d’injustice et d’égoïsme. C’est seulement à ce prix que nous honorerons la volonté de nos ancêtres inscrits sur notre emblème national : L’union fait la force
Nous travaillerons avec tous les secteurs de la société haïtienne, organisations nationales, écoles et universités privées et publiques, les artisans, les petits métiers, les petites marchandes, les organisations de femmes, les artistes, les professionnels, les paysans, les vodouisants, les catholiques, les protestants, le secteur   formel et informel des affaires, les syndicats, les membres d’organisations populaires et le gouvernement dans le cadre d’une prise de conscience nationale pour un changement véritable afin qu’ils participent non en tant que spectateur mais en tant qu’acteur pour sauver Haïti.
Notre pays se trouve dans un carrefour de non retour où un élan de solidarité est indispensable pour recréer l’espoir et garantir un avenir sur et meilleur pour chaque haïtien et haïtienne. Nous entendons participer à la mobilisation sociale pour aider à reconstruire la démocratie au plan économique, politique, social et culturel. Cela conduit à créer des dispositifs d'accompagnement des communautés en difficulté pour régler leurs problèmes, mais conduit également à développer une gouvernance démocratique, à réaménager des territoires et à créer de la richesse autrement, c’est-à-dire du développement d’entreprises à finalité sociale. Nos initiatives ne font pas que répondre à des besoins sociaux, elles misent sur des mouvements sociaux et cherchent à bâtir un rapport de forces permettant de déboucher sur de nouvelles politiques publiques parce que nous, par delà la réponse à des besoins, nous amène à la nécessité de construire de nouvelles institutions démocratiques et de nouveaux leviers de développement.
Nous constatons que depuis l’avènement de la constitution haïtienne de 1987, et 24 ans après,  la décentralisation ne peut devenir une réalité, et les Départements, Communes et Sections Communales sont impuissants dans leurs attributions de gérer efficacement et de participer au développement de leurs zones respectives par manque de moyens mis à leur disposition, et aussi par l’absence d’une loi cadre régissant le fonctionnement des collectivités territoriales.
La longue pratique de centralisation des pouvoirs au sommet et au sein de l’exécutif entrave le développement économique des sections communales qui est le poumon, le moteur du développement économique d’Haïti. La concentration des services publics au niveau de Port-au-Prince où 46% des agents de la fonction publique se trouvent dans la seule zone métropolitaine, et que 15% de ces agents sont répartis dans les milieux ruraux où vivent 65% de la population. 
Face à ce constat, Nous, dans un élan de solidarité, propose à toute la société, spécialement aux secteurs vitaux de la nation, de s’unir autour d’une vision commune en éliminant toutes les querelles de chapelle qui sont pour la plupart sans aucun fondement véritable le bien-être de la nation.
«  Eliminons les divisions de classe, de couleur, de statut pour faire place à l’unité et à l’intégration. Cessons les palabres inutiles, les « VOYE MONTE ».
 
« Sortons du négatif et rentrons dans le positif, disons OUI  NOU KAPAB, OUI NOU KA CHANJE SA » Win ou k retire ti moun nan la ri yo, wi nou k propté peyi nou, wi nou ka jéré lopital jénéral, wi nou ka transfòmé sité soley, la savan okay, la foset, raboto, wi nou ka bay swen santé ak pep la, wi nou ka bay kourant, wi nou kréyé travay, wi nou ka gin dlo potab, wi nou ka met lekol pou tout ti moun, wi nou ka bay pep la manjé, wi nou ka ankadré péyizan yo,
 
Donc disons OUI à Haiti nan inité et intégration tout moun.

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