vendredi 22 octobre 2010

Épidémie de choléra en Haïti

Santé publique
Épidémie de choléra en Haïti

Mise à jour le vendredi 22 octobre 2010 à 10 h 04
Des malades s'entassent dans des aménagements de fortune.
Photo: La Presse Canadienne /Dieu Nalio Chery
Des malades s'entassent dans des aménagements de fortune.
Le président haïtien René Préval a confirmé vendredi que la grave épidémie de diarrhée qui sévit dans la région de l'Artibonite est bel et bien causée par le choléra.
Les autorités sanitaires haïtiennes et internationales suspectaient une éclosion de choléra depuis plusieurs jours dans le village de Saint-Marc, dans le nord d'Haïti. Mais le gouvernement haïtien se montrait prudent, attendant les résultats de tests menés par le ministère de la Santé du pays avant de conclure à la présence de choléra.
L'OMS prudente
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) de son côté attend les résultats d'une série de tests menés par ses propres experts dans le nord d'Haïti avant de conclure à l'épidémie de choléra.
Les tests effectués sur le terrain par des épidémiologistes de Washington devraient permettre d'en apprendre davantage sur la nature et les origines de cette éclosion. L'OMS explique cette prudence par le fait qu'Haïti n'a pas connu d'épidémie de choléra depuis un siècle.
Les morts se multiplient dans l'Artibonite
Les malades affluent par centaines dans les cliniques et hôpitaux de la région.
Photo: La Presse Canadienne /Dieu Nalio Chery
Les malades affluent par centaines dans les cliniques et hôpitaux de la région.
La sévère épidémie de diarrhée qui se propage dans les alentours du village de Saint-Marc a tué jusqu'ici au moins 138 personnes, dont de nombreux enfants.
Plus de 1500 personnes atteintes d'importants symptômes gastro-intestinaux sont hospitalisées dans la région de l'Artibonite.
À l'Hôpital Saint-Nicolas, qui dessert le village de Saint-Marc, la situation est critique en raison du grand nombre de malades qui convergent vers l'établissement de santé. Plusieurs centaines de personnes ont été étendues par terre dans un stationnement adjacent pour soulager l'hôpital surchargé.
Pour venir en aide aux malades et au personnel médical de la région, les organismes internationaux, dont la Croix-Rouge canadienne, acheminent des chargements d'eau potable, de médicaments et de matériel médical dans la région.
Les autorités sanitaires craignaient l'apparition d'épidémies dans les zones dévastées par le tremblement de terre de janvier dernier. Or, la région de Saint-Marc n'a pas été l'une des plus touchées par le séisme. Les experts sont toujours à la recherche de la source de contamination à l'origine de cette épidémie.
Radio-Canada.ca avecReuters, Agence France Presse et Presse canadienne

dimanche 10 octobre 2010

Blessé lors d'une manifestation, un enseignant décède à l'hôpital

Haïti-Education-Violences

Blessé lors d'une manifestation, un enseignant décède à l'hôpital

Très critique vis-à-vis du corps médical de l'HUEH pour le traitement réservé à son membre, Jean Philbert Louis, jusqu'à son décès, l'UNNOH annonce des poursuites judiciaires contre une policière qui aurait commis le meurtre lors d'une manifestation d'enseignants en faveur de la scolarisation universelle brutalement dispersée vendredi, devant le ministère de l'éducation nationale

samedi 9 octobre 2010,

Radio Kiskeya

Jean Philbert Louis, un jeune enseignant de 35 ans, est décédé tôt samedi à l'Hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti (HUEH) quelques heures après avoir été atteint d'une balle à la tête dans des incidents enregistrés vendredi devant le ministère de l'éducation nationale, lors d'une manifestation en faveur de la scolarisation de tous les enfants.

Selon Jean Willy Bellefleur, secrétaire à l'information de l'Union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH), organisation au sein de laquelle militait la victime, une policière appartenant à l'Unité départementale de maintien d'ordre (UDMO) aurait ouvert le feu sur les manifestants au moment où cette unité spécialisée de la Police Nationale et la CIMO dispersaient la marche convoquée par la coalition des syndicats d'enseignants.

Le syndicaliste a, par ailleurs, attribué à la négligence des médecins de l'HUEH la mort de Jean Philbert Louis qui était inconscient depuis son admission au service d'urgence de l'établissement.

Avant de succomber à ses blessures, il devait être opéré. Mais, pour des raisons non explicitées, l'intervention chirurgicale n'a pas été réalisée en dépit du fait que des pochettes de sang et des médicaments avaient été remis au personnel médical soignant, a déploré Jean Willy Bellefleur au micro de Radio Kiskeya.

D'un autre côté, l'UNNOH s'apprête à engager des poursuites judiciaires contre la présumée meurtrière, informe le syndicaliste qui précise que le parquet de Port-au-Prince a été déjà saisi du dossier. Une plainte sera également déposée à l'inspection générale de la PNH.

Les matricules de la policière, du chef de peloton et de leur patrouille ont été relevés, a ajouté M. Bellefleur convaincu que des coups de feu ont été tirés alors que d'autres témoignages ont fait état d'une grenade lacrymogène qui aurait été lancée contre la foule.

Professeur de mathématiques et de physique dans des écoles de Port-au-Prince, Jean Philbert Louis était depuis quatre ans un membre actif de l'Union nationale des normaliens haïtiens dirigée par Josué Mérilien.

Une deuxième personne légèrement blessée au cours de la manifestation avait pu regagner son domicile immédiatement après.

Appuyés par quelques lycéens et parents, les enseignants protestaient devant le ministère de l'éducation nationale contre la décision du gouvernement Préval/Bellerive d'effectuer, cette année encore, une rentrée scolaire traditionnelle sans prendre des mesures en vue de permettre à tous les enfants du pays d'avoir accès à l'instruction.

Depuis plusieurs semaines, une coalition de syndicats d'enseignants tente d'introduire dans les priorités gouvernementales post-séisme la prise en compte de la situation de plusieurs centaines de milliers d'enfants haïtiens non scolarisés et condamnés à la marginalisation sociale. spp/Radio Kiskeya

samedi 9 octobre 2010

Haiti d'hier et d'aujourd'hui




Quoiqu'on martèle nos cris, nos voix résonnent dans un désert qui ne fait que retourner l'écho de nos éclats.
Pour comprendre la dynastie de cet héritage aux facettes multidimensionnelles, Il faut prendre en considération le niveau de conscience de la société.

Le plus grand handicap de notre société c'est l'insouciance et individualisme. Irréfutablement de telle attitude révoque conscient ou inconscient la dimension collective qui est la condition sine qua non pour bâtir une société saine pour le bien-être de tous.

Les luttes de classes, des préjugés systémiques ont été et encore aujourd'hui des outils de destructions. Ce modèle de société en casque est l'héritage de nos colonisateurs, soutenu par leurs fils<< sang mêlé,>>.

Il a eu une trêve à la bataille de notre indépendance, une fois faite ils se sont repliés sur eux. De cette belle bataille qui fut d'exemple d'unité ils ont brandit ce slogan <<UNION FAIT LA FORCE >> Cette union n'a eu que l'espace du combat.

Nous sommes vidés du savoir de notre passé, c'est un grand handicap. Un peuple doit savoir qui il est, d'où il sort et ou, il y veut aller.

L'image projetée reflète davantage celle d'une cohabitation, plutôt d'une nation.

Être une nation : Avoir une vision commune, le bien-être collectif, sans exclusion.

L'exode des intellectuelles et de la classe moyenne ont été le commencement de la dérive de la société et ces absences ont conduit à la suprématie du dollar qui prend place de moralité: corruption, fraude, pillage, éthique, déontologie, viol, prostitution, des pourritures des plus abjectes l'une après l'autre, sans gêne sans scrupule etc.

La grande population ne sert qu'un vaste marché pour des femmes et hommes d'affaires. On ne compte plus leurs investissements et leurs banques d'épargnes en terres étrangères.

En absence de projets de société il mandate à leur direction des dirigeants incompétents sans visions, livré à lui-même et s'engouffre jour après jour dans la misère la plus abjecte, pour arriver aujourd'hui à une guérilla enfantine.

Relevé le défi d'Haïti aujourd'hui, requiert une main de fer pour déraciner les maux, une volonté sans équivoque et fait face aux forces qui résistent aux changements, avoir le leadership pour rassembler toutes les couches de la société ensemble et construire Haïti.

Il est impératif de sortir du cycle de cohabitation a celle de collectivité

Vive Haïti à tout jamais notre
Nyrvah Florens Bruno

samedi 2 octobre 2010

NE M'APPELLEZ PLUS JAMAIS HAITI

NE M'APPELLEZ PLUS JAMAIS HAITI

Les Haïtiens m'ont laissée tomber depuis deux cents ans.
En 1804 j'étais un géant, j'étais aussi forte que l'Europe d'antan
J'étais l'aboutissement du rêve de millions d'hommes de seconde classe et de race
Deux ans après, 1806, Vertières n'est plus, le colon revient : Bruno Blanchet me préside
Mes fils me consomment en demi-tasse : dettes, dictatures, anarchismes, populismes et aides
De révolutions en révolutions, de coup d'Etat en coup d'Etat, d'élections en élections mon corps s'abime et il se vide de son sang
Dessalines doit se retourner dans sa tombe devant ces petits fils qui me tètent à tue tête
Lui qui rêvait d'égalité entre mes fils, lui qui voulait que je sois respectée et redoutée.
Il doit être amer devant ces costards, ces grosses jeeps, ces dollars et les résultats fabriqués des élections de ces chefs légitimes
Cité Soleil, Raboteau, Nan Savane, les Irois, les Kokorat et ceux d'en bas n'auront jamais leur part !
Ces damnés n'ont pas vu où sont passés les chemins de l'espoir, les promesses d'Acaau, du manifeste de Praslin et celles de Saint-Jean Bosco.
Ils espèrent tous voir la sortie de cet enfer que je suis, ils élisent, la crise s'enlise, et la crasse s'aiguise.
Je succombe à l'évolutionnisme de la mère scorpion, crevée pour que vivent mes petits.
Je suis un mort-vivant : mes arbres sont calcinés dans la cuisine de mes fils affamés et inconstants, mes rivières sont asséchées, la mer qui m'entoure est vide, mes trottoirs sont des marchés publics...je suis désabusée !
Je ne suis plus Haïti, je ne suis que le modèle parfait de la misère et de la crasse, le lieu où les autres viennent déverser leur pitié et leur humanisme pour avoir bonne conscience.
Je suis un pot de terre contre le glaive de mes fils de droite, de gauche et ceux d'aucun camp : mes eternels marrons, ils ont des amis des deux cotés et leur victoire est assurée !
Pour mes messies, mes leaders charismatiques, mes révolutionnaires, mes nationalistes et mes anti-bourgeois il y a eu le sacre. Et pour moi toujours le massacre dans leurs entreprises de démolition.
La peur m'empoisonne : quel sera cette année mon rang dans l'IDH, le RNB/hab et l'IPE ?
Christophe doit tomber de haut dans son éternité, doit se sentir humilié devant ces fils ratés
Fallait-il faire la Ravine-à-couleuvres, la Butte-Charrier et Vertières pour aboutir à ma déchéance ?
Mes premiers fils ont fait la Citadelle et mes derniers font Cité l'Eternel et Jalousie
Mes premiers ont cassé l'esclavage et le colonialisme mes derniers cassent mon prestige et mon honneur. Ils se font mendiants et assistés.
Enfants de malheur, oh je suis la pute et ils sont mes fils. Eh oui !! Ces fils de p.........
Ce n'est pas les deux cent ans qui m'abusent mais ces fils incestueux qui m'infectent
Ils étaient là au Pont-Rouge, en 1825, en 1914, en 1950, en 1957, en 1994 et en 2006..
Mes premiers fils ont fait le Bois-Caïman et la Ravine-à Couleuvres, mes derniers font le Bwa Bande, le Kanpe Kin'n et le Gren'n pwa
Ils m'ont imposé Soulouque, Tonton Nord, les Zinglins, les RPK et les Tontons Macoutes en mariage au lieu de Firmin et du progrès en concubinage...Oh ces fils de p...
Ils m'imposent les plus incultes sous couvert de pouvoir au plus nombreux, oh fils pourris qui salissent mes entrailles !
Ils m'appellent Perle des Antilles... Ah mes fils font encore leur besoin dans des bocaux, des sachets, des canettes et à l'air libre. Ils se foutent de moi ces négrillons !!
Première république noire, eh oui je l'étais en 1804. Cela se mérite. Mais je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Et depuis, mes fils chéris vous aviez fait quoi ? Canaille et racaille ! Je plains vos slogans creux et hypocrites.
J'aurais du être moins chrétienne en faisant neuf millions d'avortements, je n'aurais eu aucun de ces marrons comme fils. Tonnerre.... j'ai bien compté mais mal kalkile
Antenor Firmin a fini par avoir raison : « mêmes les cochons s'ils le pouvaient me quitteraient....... »
Quand on sait quel est le prix d'un parlementaire, combien il coûte en ressources financières (mon sang !, mes sueurs !) fallait-il m'imposer ces K2, ces C2, ces J3 ? J'en meurs.
Je meurs de ces soulouqueries, de ces droite-Gauche et que sais-je. Qu'est ce qu'ils Prévalent ?
Je suis en lambeaux, mes fils n'ont aucune honte, ils ne se culpabilisent pas. Sacrés éhontés !!
Des nuages noirs qui viennent de Solino et de La Saline, de Fond-Verretes, des Gonaïves et de Gran Ravine colorent mon visage.
J'ai honte de moi. Qu'une puissance nucléaire ait le courage d'accélérer mon naufrage et d'abréger ma souffrance !
Je veux rejoindre l'Atlantide et m'offrir aux archéologues au lieu de rester encrassée, violée, édentée, pointée du doigt par nos voisins et nos lointains et salie sous les pieds de mes foutus fils.
De 1806 à 2010 le temps s'est écoulé, il a passé pour rien. Rien n'a changé pour moi. Finissons-en !
Ah vous voulez reconstruire ! Reconstruire ma laideur, ma crasse, mon visage ridé, mon estomac vide, mon sang infecté et mon anarchie ! Votre proposition est indécente !
Ne m'appelez plus Haïti !! C'est ma dernière volonté

TAREM Pierre Seroj
Un de mes fils adoptifs
Jauresjean2000@yahoo.fr

CKUT-FM - 90.3 FM Montreal, QC - Listen Online



SAMEDI MIDI INTER
RAYMOND LAURENT REÇOIT POUR VOUS
SUR LES ONDES DE CKUT 90,3 FM
SAMEDI 2 OCTOBRE 2010

ENTREVUES

MONSIEUR HENRY GUERRIER JOURNALISTE ET ANIMATEUR DE L'ÉMISSION HAÏTI AUJOURD’HUI
MONSIEUR PIERRE RICHARD CASIMIR, CONSUL GÉNÉRAL D'HAÏTI À MONTRÉAL

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SAMEDI 2 OCTOBRE 2010

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MONSIEUR HENRY GUERRIER JOURNALISTE ET ANIMATEUR DE L'ÉMISSION HAÏTI
AUJOURD’HUI
MONSIEUR PIERRE RICHARD CASIMIR, CONSUL GÉNÉRAL D'HAÏTI À MONTRÉAL

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vendredi 1 octobre 2010

Déclaration du chef libéral Michael Ignatieff à l’occasion de l’installation du gouverneur général David Johnston

Statement by Liberal Leader Michael Ignatieff on the installation of Governor General David JohnstonOTTAWA – Liberal Leader Michael Ignatieff made the following statement on the installation of David Johnston as Canada’s 28th Governor General:

“As Governor General, David Johnston will inspire great confidence in both parliamentarians and the Canadian people for his legal expertise, constitutional knowledge, and his dedication to learning and innovation.

“Governor General David Johnston has inspired Canadians in the classroom and has brought international recognition to Canada’s capacity for science, research and development.  As a renowned academic and university leader, he has shown his tremendous dedication to post-secondary education and its role in building an innovative, highly-skilled future for Canada.

“I have full confidence that Governor General David Johnston will perform his constitutional duties within the principles of Canada’s parliamentary democracy by ensuring continuous and stable governance in a nonpartisan manner and continuing the tradition of excellence established by his predecessors.

“I also want to commend the Right Honourable Michaëlle Jean for her service and surpassing grace.  She is an example to all young people, and to all those who aspire to public service.  As she departs her office for new challenges, all those in my party and all Canadians express our sincere thanks to Her Excellency for her service to Canada.

“On behalf of the Liberal Party of Canada and our Parliamentary Caucus, I would like to sincerely congratulate David Johnston as he steps into his new role as Governor General.”
-30-Contact:
Press Office
Office of the Leader of the Opposition
613-996-6740











Un face-à-face inédit entre des responsables de Radio-Canada et un noyau de la presse ethnoculturelle du Québec a permis, le 24 septembre dernier, de dessiner les contours d'une nouvelle ère de collaboration. La nécessité d'un rapprochement professionnel a été évoquée dans le but de trouver réciproquement des solutions aux problématiques soulevées par les deux parties en matière de diversité.
L'ambiance à huis-clos au 22e étage...
Lors de cette rencontre, convoquée conjointement par Radio-Canada et l’Agence de presse «Média Mosaïque», les différents représentants des médias de la diversité ont su trouver les mots qu’il fallait pour communiquer, dans le respect,  les préoccupations réelles et surtout les frustrations des communautés culturelles envers la Société d’État.
Un message vraisemblablement bien capté par Radio-Canada qui, à travers les membres de son personnel présents (cadres, animateurs, journalistes,  recherchistes), a clairement pris l’engagement de multiplier concrètement les ponts et de se servir des meilleurs canaux, dont les médias ethnoculturels, pour mieux refléter la diversité.
À l’issue de ces discussions très animées, plusieurs des participants à cette table-ronde n’ont pas caché leur satisfaction. Et l’initiative, et la teneur des échanges, ont été unanimement saluées par les différents panélistes qui ont volontairement accepté de livrer leurs impressions au micro de l’Agence de presse «Média Mosaïque».

La SRC, va-t-elle passer de la parole aux actes?
Optimistes, mais dubitatifs, les artisans de la presse ethnoculturelle se posent des questions. C’est le cas par exemple d’Henri Ngaka, présentateur de l’émission télévision «Paysage Afromonde». Si Ngaka accorde le bénéfice du doute aux initiateurs d’une telle démarche, il attend surtout la matérialisation de ces intentions qui doivent, selon lui, passer par « la présence de plus en plus de Noirs, de femmes ou de jeunes, bourrés de talents à la télévision de Radio-Canada».
Voeux exprimés également par Mario Corvitarte du journal «El Directorio Comercial». Ce dernier souhaite que «cette ouverture manifestée par Radio-Canada puisse se (traduire) dans la réalité». Abdou Zirat, du nouveau «M Magazine» de la communauté maghrébine, n’est pas d’un avis contraire. Positif, Zirat, qui estime que «Radio-Canada constitue un pouvoir», et les médias ethnoculturels, «un autre pouvoir», persiste à croire que ceux-ci peuvent se donner la main pour relever les différents défis exposés lors de ce face-à-face.

Les contenus «peu diversifiés» de la SRC mis à l'index
D’autres, à l’instar du rédacteur en chef du journal «Il Citadino Canadese» Victorio Giordano, ont applaudi cette fenêtre offerte par Radio-Canada et plaident pour que les contenus diffusés à l’antenne soient plus représentatifs de la réalité des communautés. M.Giordano révèle que les Italo-Montréalais sont quotidiennement frustrés de voir le traitement qui leur est réservé dans la presse québécoise en dépit de la contribution visible de leur communauté dans divers pans de l'économie québécoise.



Préoccupations similaires de la part de l’animateur de l'émission radiophonique «Samedi-Midi Inter (CKUT)». Raymond Laurent a plaidé pour qu’un média de service public comme la SRC puisse, à travers ses contenus et dans son personnel, enfin «refléter la mosaïque culturelle» du Québec. Le chef d'antenne de «Samedi-Midi Inter» , qui présente cette émission depuis 22 ans sur la même fréquence, a insisté sur le fait que les représentants des médias de la diversité y étaient, non pas pour défendre leurs intérêts, mais plutôt pour faire passer les doléances de chaque communauté.




Réactions à Radio-Canada
Le journaliste d’origine dominicaine de RDI, Alexis De Lancer, qui a fait un témoignage émouvant lors de cette rencontre, pense que son employeur doit embaucher davantage de minorités afin que Radio-Canada puisse se mettre démographiquement au diapason avec les statistiques qui prédisent que bientôt un (1) Canadien sur trois (3) sera né à l'étranger. Ainsi, croit De lancer, la Société d’État aura en son sein les réflexes naturels pour pouvoir mieux remplir son mandat de service public.
L'animateur de l’émission «Désautels» à la Première chaîne de Radio-Canada, retient, de son côté, que «beaucoup de choses en commun» ont été exprimées par «les représentants des communautés maghrébine, africaine, haïtienne, du sud-est asiatique». Si'il estime que la problématique de l'emploi demeure fondamentale, Michel Désautels admet cependant que «c’est important... (q')une image positive ... soit reflétée» à travers les contenus diffusés en ondes.
Des propos qui ne vont pas aux antipodes des vues exprimées par  la coorganisatrice de cette rencontre, Hélène Parent.  Dressant le bilan de la journée, la directrice de la «Diversité à l’antenne» et responsable du bureau de la Loi d'accès à l'information de la SRC, qui promet de mobiliser la boîte en ce sens, affirme avoir noté  que «les gens ont échangé clairement, très honnêtement, sur la réalité que chacun vivait... ».

Suivi de la rencontre du 24 septembre?
Abdelghani Dades, rédacteur en chef d’Atlas Média, émet le voeu, de son côté, qu’une telle table-ronde soit «la première mais pas la dernière rencontre d’une telle nature». M.Dades  pense «que cette réflexion (mérite d’) être alimentée, cultivée par d’autres rencontres du même genre». Un point de vue qui rejoint la pensée initiale du PDG de l’Agence de presse «Média Mosaïque», M.Donald Jean.
M.Jean, qui a coorganisé l'activité avec Radio-Canada, souhaite que la longévité de ce noyau de presse ne se circonscrive pas à la rencontre du 24 septembre. Tel est également le souhait de la responsable des Affectations (Information-TV) à Radio-Canada,  Micheline Fortin, douée pour son franc-parler lors de ces échanges.
Évoquant, pour sa part, la suite à donner à ces pourparlers «historiques», de l'avis même de Christian Martin du magazine «Carrefour des Opinions», la directrice de la «Diversité à l'antenne» de la SRC, Hélène Parent, visiblement confiante, tenait à rassurer ses interlocuteurs. «On a commencé un dialogue. Je ne pense pas qu’on puisse clore la journée d’aujourd’hui (24 septembre 2010). Moi je pense que c’est une journée qui ouvre sur autre chose. Donc, on est dans l’ouverture, d’actions qu’on va entreprendre et de collaboration», a promis Hélène Parent.
À noter qu’un échantillon représentatif de la presse ethnoculturelle, réunissant les médias portugais (Lusopresse), latinos (Nuevo Mundo TV, El Directorio Comercial), africains (Paysage Afromonde –CJNT-, Afrique Canada TV), haïtiens (CPAM, Samedi-Midi Inter-CKUT), sud-est asiatique (Bharat Times), maghrébins (Atlas Média, M Magazine), antillais (Carrefour des opinions), italien (Il Citadino Canadese), avaient pris part à ce tête-à-tête.

Table de la diversité 2010 MédiaMosaique / Radio-Canada 2

Table de la diversité 2010 MédiaMosaique / Radio-Canada 1