samedi 30 avril 2011

HHaïti - Élections : Le MOEC recommande le retour aux résultats préliminaires

Pour votre information...

H
29/04/2011 20:19:11

Haïti - Élections : Le MOEC recommande le retour aux résultats préliminaires
Lors de la publication le 20 avril 2011 des résultats finaux du second tour des élections présidentielles et législatives à Haïti, les résultats préliminaires législatifs dans 17 circonscriptions et un département ont été renversés suite aux décisions prises par le Bureau du contentieux électoral national (BCEN).


Parmi ces 18 décisions, 17 concernent le poste de député dans les circonscriptions suivantes : L’Estère, La Chapelle, Petite Rivière de l’Artibonite, Maïssade, Belladère, Abricot/Bonbon, Petite Rivière de Nippes, Vallières/Carice/Mombin Crochu, La Tortue, Mole Saint-Nicolas, Bombardopolis, Cité Soleil, Anse-à-Galets/Pointe-à-Raquette, Léogane, Grand Goâve, Tiburon et Jacmel. L’une des 18 décisions concerne les deux postes de sénateur dans le Département du Centre.

Les renversements ont suscité des protestations et causé des troubles à travers le pays. Suite à des discussions entre les autorités haïtiennes concernées, la Mission d’observation électorale conjointe (MOEC) OEA-CARICOM a été sollicitée pour analyser les décisions prises par le Conseil électoral provisoire (CEP) sur ces 18 cas. La MOEC a accepté d’analyser les décisions qui sous-tendent les résultats définitifs en ce qui concerne les cas mentionnés ci-dessus et ce, dans le cadre des limites qui lui sont imposées par son mandat.

Dans un premier temps, la Mission a commencé ses travaux au CEP, où ses greffiers ont été mis à la disposition de la MOEC. La Mission a consulté toutes les pièces soumises par les avocats des parties demanderesses et défenderesses ainsi que les décisions du BCEN, ce qui lui a permis de comparer les informations contenues dans les dossiers aux motifs des décisions. Par la suite, la MOEC s’est rendue au Centre de tabulation des votes (CTV) pour entreprendre des vérifications des PV qui ont été comptabilisés ou annulés par les décisions du BCEN, celles-ci menant aux changements de classement des candidats. La Mission a, entre autres, examiné si la mise à l’écart ou la comptabilisation des PV demandée par les plaignants ou les parties contestées était en conformité avec les règles établies par le CEP. La Mission a pris soin de vérifier également la validité des Listes électorales partielles (LEP) contenues dans les sachets des PV présidentiels. Il est important de souligner que les 18 critères pour déterminer la validité des PV sont en conformité avec la Loi électorale et ont été publiés dans le Manuel du CTV autorisé par le CEP.

Sans doute sous la pression des échéances non respectées et d’autres contraintes, il semble que les juges du BCEN ne se soient pas armés de la sérénité et de la patience nécessaire pour faire un travail rigoureux en formulant leurs décisions. Les arguments des deux parties n’y sont ni exposées ni discutées en détail. De façon générale, les décisions ne font que proclamer le gagnant sans décrire les motifs ou le raisonnement ayant conduit à cette décision. Ceci a rendu le travail du BCEN opaque aux yeux des parties impliquées et du public en général.

En général, les décisions du BCEN sont basées sur la demande d’une des parties pour prendre en compte des PV en sa faveur qui ont été mis à l’écart par le CTV ou d’exclure des PV en faveur de son concurrent qui ont été pris en compte et, parfois même, ces deux sollicitudes simultanément. Sans évaluer les preuves et sans motiver sa décision pour accepter ou rejeter une requête, le BCEN a simplement avancé que les preuves étaient suffisantes ou insuffisantes.

Pourtant, et à l’encontre des critères établis par le CEP lui-même, les juges du BCEN ont pris la décision de comptabiliser sans vérification préalable des PV qui avaient à juste titre été mis à l’écart par le CTV. De même, les juges ont pris la décision de mettre à l’écart certains PV conformes aux critères de validité établis par le CEP sans vérifier le bienfondé des allégations d’irrégularité formulées par les candidats plaignants.

Il est important de noter que dans aucun des cas analysés les juges du BCEN ne se sont prévalus de leur capacité d’effectuer des vérifications au CTV, et n’ont pas non plus établi des commissions pour le faire en vertu de l’article 190 de la Loi électorale. Ceci a profondément affecté le bienfondé et la validité des décisions rendues. Il est à noter également que les parties qui questionnaient la mise à l’écart ou la prise en compte de PV n’ont pas toujours apporté de preuves solides ou pertinentes pour justifier leurs allégations. Les parties plaignantes n’ont pas non plus démontré que la mise à l’écart de PV en leur défaveur n’était pas justifiée au regard des critères établis et publiés par le CEP.

En l’absence de la motivation des décisions; en l’absence de la vérification préalable au CTV de la part du BCEN en conformité avec l’article 190 de la Loi électorale pour déterminer quels PV devaient être mis à l’écart ou pris en compte pour changer le nombre de votes et, par conséquent, le classement des candidats, la MOEC recommande un retour aux résultats préliminaires dans chacun des dix-huit cas examinés.

HL/ HaïtiLibre

List of Visa or Green Cards Cancelled in Haiti., 30 avril 2011, à 10:50

List of Visa or Green Cards Cancelled in Haiti., 30 avril 2011, à 10:50

  • List of Visa or Green Cards Cancelled in Haiti‏.
PROVISIONAL ELECTORAL COUNCIL

Mr. Gaillot DORSINVIL                                  President CEP
Dorsinvil, Gardia                                               Daughter of Gaillot Dorsinvil
Mr. Jacques BELZIN                                       Treasurer
Mr. Léonel D. RAPHAEL                                Secretary General
Mr. Anténor GUERRIER                                 Member
Ms. Laurette CROYANCE                              Member
Mr. Ribel PIERRE                                            Spouse of AmCit, Jn Bernard PIERRE
Mr. Pierre-Louis OPONT                                Director General
Marie Lucie BONHOMME                             Spouse of Pierre-Louis Opont
Mr. Serge Jules AUDATE                                Chief of Staff to CEP President


Candidates who benefited from Reversals

Bazelais FRANCOIS (Inite)
Edouard LAURORE (Inite)
Jean Rigaud BELIZAIRE (Inite)
Reynold BEAUGE (Inite)
Lutherking E. MARCADIEU (Inite)
Hermano EXINORD (Inite)
Claude Vital AMEDEE (Inite)
Riviere DANTES (Inite)
Patrick DOMOND (Inite)
Jean Philippe BELIZAIRE (Lavni)
Jean Marcel LUMERANT (Inite)
Jean Baptiste Anthony DUMONT (Inite)
Jacki GUERRIER (Inite)
St-Hilaire DANIEL (Inite)
Asthene JEAN (Inite)
Yves DUPRAS (Inite)
Valbrun NONCILES (Inite)
Phanese J.R. LAGUERRE (Solidarite)

GOVERNMENT OF HAITI

H.E. René PREVAL                                         President of Haiti
Agnes Elizabeth DELATOUR DEBROSSE      Wife of Pdt. PREVAL,
Karl DELATOUR                                            Son of First Lady Elizabeth Debrosse,
Kosta DELATOUR                                         Son of First Lady Elizabeth Debrosse,
Patricia PREVAL                                             Daughter of President PREVAL,
Dominique PREVAL NOEL                             Daughter of Pdt.PREVAL; full name: Lafontant                                 Dominique Preval
Mr. Emmanuel Fritz LONGCHAMP                Secretary General, Haitian National Palace
Mrs. Gladys LONGCHAMP                           spouse of Fritz LONGCHAMP; World Bank staff member
Mr. Paul DENIS                                              Minister of Justice
Jacqueline DENIS                                            Wife of Paul DENIS
Leon CHARLES                                              Special Advisor to Paul Denis
Senator Kely BASTIEN                                   President of Senate
Senator Joseph LAMBERT                              Senator and Campaign Manager of INITE
Dr. Jean Joseph Andre P. MOLIERE               Inite Deputy National Coordinator (Joseph Lambert’s deputy )
Mr. Audain BERNADEL                                 Inite National Political Director
Mr. Wenceslas LAMBERT                            Inite senator and brother of Joseph Lambert.

Mr. Saurel JACINTHE                                    Newly-elected "President de la Chambre de Deputes" 
Mr. Rudolphe JOAZILE                                   Newly-elected "President du Senat"
Mr. Anel BELIZAIRE                                      Newly-elected deputy, 
Mr. CHERUBIN(not related to Ginette)           Director of Legal Affairs of the CEP
Mr. Ephesien JOASSAINT                             Lawyer for INITE at BCEN proceedings
Mr. Osner FEVRY                                          Lawyer for INITE at BCEN proceedings

Le premier Ministre Jean Max Bellerive a acheminé le rapport de la Commission OEA-CARICOM au Conseil électoral provisoire

Bellerive achemine le rapport de l’OEA au Conseil électoral

29 avril, 2011
Le premier Ministre Jean Max Bellerive a acheminé le rapport de la Commission OEA-CARICOM au Conseil électoral provisoire afin que ce dernier puisse reconsidérer le cas des 17 députés et 2 sénateurs contestés suite a  la publication des résultats définitifs des élections.


Le premier Ministre Jean Max Bellerive a acheminé le rapport de la Commission OEA-CARICOM au Conseil électoral provisoire afin que celui-ci puisse revoir le cas des 17 députés et 2 sénateurs contestés suite a la publication des résultats définitifs des élections.

Il faut rappeler que le rapport de la MOEC aurait  recommandé au Conseil électoral provisoire (CEP) d'annuler l'élection des 19 candidats dont la plupart sont issus de la plateforme INITE soupçonnés d'avoir bénéficié de fraudes électorales.

Par ailleurs, le rapport de l’OEA soulève de plus en plus la colère des candidats de l’INITE dont il demande l’éviction. La question créée même la division au sein de la plate forme politique.


Alors que le sénateur Kelly C. Bastien, membre influent de la plateforme, conseille au CEP de mettre en application le rapport du MOE, le député Levaillant Louis-Jeune  également membre de INITE menace de partir si le président sortant René Préval se plie aux recommandations de la communauté internationale.

Wilner Jean Louis

Peyi m ap fè plis istwa , se yon wgo peyi Ayiti, pa gen anyen ou pa wè. nom pam se JEAN PIERRE ARINCK




Tande sa,  mwen se pitit JEAN PIERRE ARINCK, mwen pote mem nom avek li, papa m se te kandida li te ye pou DÉPARTEMENT : NORD’EST CIRCONSCRIPTION : TERRIER-ROUG, yo vote l,  li eli , men li mouri, mwen pran plas li ya. Popilsyion pat vote, m se vre.  Mem se papa ki mouri, pls la vini m, de dwa, ok 

vendredi 29 avril 2011

Lettre du Sénateur Patrick Leahy au Secrétaire d’Etat Hillary Clintonsur les résultats des élections législatives en Haiti


 Le 29 avril 2011
 No. 2011/05 
Le texte suivant est la traduction en français de la lettre publiée initialement en anglais sur le site du Sénateur Patrick Leahy.   Veuillez trouver ci-joint le lien électronique :

29 avril 2011

Honorable Hillary Clinton
Secrétaire d’Etat
Département d’Etat
Washington, DC 20520

Chère Madame la Secrétaire:

Lors de ma récente visite en Haiti, j’ai entendu plusieurs personnes dire que le peuple haïtien mérite un gouvernement qui se préoccupe davantage de son peuple que de lui-même.  Je suis tout à fait d’accord.  Et si les Etats-Unis doivent effectivement aider Haiti à se reconstruire, nous devons avoir confiance que le gouvernement haïtien jouit de la confiance et du support de son peuple.

Le revirement inexpliqué apporté par le Conseil Electoral Provisoire dans les résultats préliminaires, et qui concerne 18 cas de la course aux législatifs est alarmant.  Le futur d’Haiti dépend d’un Parlement qui est reconnu légitime.  Compte tenu du support que les Etats-Unis ont apporté au gouvernement et au peuple haïtiens dans ces élections, et à défaut de pouvoir remédier rapidement à ces fraudes apparentes, j’écris pour exhorter le Département d’Etat à prendre les mesures nécessaires pour exprimer notre préoccupation, y compris évaluer la qualification en ce qui a trait aux visas et à la  résidence  permanente aux Etats-Unis des officiels haïtiens qui pourraient être impliqués dans ces fraudes électorales.   Il est essentiel que l’issue du processus électoral soit reconnu libre et juste par la communauté internationale et, plus particulièrement, par le peuple haïtien.

Je vous remercie de votre considération.

Sincèrement,

PATRICK LEAHY
Président
Sous-commission des Opérations Etrangères et du Département d'Etat

jeudi 28 avril 2011

Publié le 28 avril 2011 à 18h00 | Mis à jour à 21h35 Haïti: 19 élus soupçonnés de fraude électorale


Le président élu Michel Martelly souhaite également que... (Photo: Jewel samad, AFP)PHOTO: JEWEL SAMAD, AFP
Sous couvert d'anonymat, une source diplomatique a révélé àLe président élu Michel Martelly souhaite également que la justice haïtienne enquête sur les allégations de pots-de-vin qui auraient été versés à des membres du CEP pour favoriser la victoire des candidats du pouvoir, le parti Inité.

Une mission d'experts électoraux internationaux a recommandé jeudi aux autorités haïtiennes d'annuler la victoire lors des législatives de 19 candidats proches du parti au pouvoir, a indiqué une source diplomatique à l'AFP




 l'AFP que le rapport de la mission d'experts de l'Organisation des États américains (OEA) et des pays du Marché commun de la Caraïbe (CARICOM) suggérait au Conseil électoral provisoire (CEP) d'annuler l'élection de 19 candidats soupçonnés d'avoir bénéficié de fraudes électorales.
Dans 19 circonscriptions, les résultats ont été changés entre l'annonce des résultats préliminaires et la publication des résultats finaux, à chaque fois en faveur des candidats proches du président sortant René Préval et de son parti, Inité.
Le rapport propose de s'en tenir aux résultats préliminaires dans ces 19 circonscriptions.
«Nous avons remis le rapport ce matin au premier ministre Jean-Max Bellerive qui le remettra au Conseil électoral provisoire», a indiqué jeudi à l'AFP Colin Granderson, chef de la mission, en refusant de révéler le contenu du rapport. «Ce sera aux autorités haïtiennes d'en parler», a-t-il déclaré.
Selon une source parlementaire, le Conseil électoral ne serait pas enclin à suivre les conclusions du rapport de l'OEA et du CARICOM et souhaiterait s'en tenir aux décisions qu'il a prises entre la diffusion des résultats préliminaires et finaux, favorables à Inité.
Cette décision a été dénoncée par le président élu Michel Martelly qui a réclamé l'envoi d'une mission internationale d'évaluation.
M. Martelly a également souhaité que la justice haïtienne puisse enquêter sur les allégations de pots-de-vin qui auraient été versés à des membres du CEP pour favoriser la victoire des candidats du pouvoir.
Une conseillère électorale a démissionné lundi en dénonçant des changements apportés aux résultats préliminaires par le tribunal électoral favorisant des candidats du parti du pouvoir.

CONSTITUTION, Dr. GEORGES MICHEL: LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT ELU DE LA REPUBLIQUE MONSIEUR MICHEL JOSEPH MARTELLY.


From: Carl Henri Jedidiah Gomez
 CONSTITUTION, Dr. GEORGES MICHEL: LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT ELU DE LA REPUBLIQUE MONSIEUR MICHEL JOSEPH MARTELLY.

Received: Thursday, April 28, 2011, 10:17 AM

Dr. Georges Michel.
Mr. Michel,
Nous avons suivi  avec attention et intérêt vos démarches pour annuler les propositions d’amendements à la Constitution de 1987.
Nous somme tout à fait de votre avis quant à vos arguments. Ils ont une assise légale solide et une logique naturelle.
Cependant, vos objections ne s’élèvent pas au niveau des torts que vous et vos compatriotes ont infligés aux fils et filles de la Nation Haïtienne, en votant pour cette Constitution de 1987. Cette Constitution a dénié aux Haïtiens leur droit naturel à leur patrie; vos confrères et vous l’ont sciemment entérinée.
Aujourd’hui, vous nous présentez des technicités pour arrêter le processus d’amendement et pour dénier une fois de plus aux Haïtiens le droit à leur patrie-mère. Votre crédibilité vient de subir un coup mortel.
Notre opinion est la suivante : le seul amendement qui a reçu l’aval de la législature et qui a été bien traduit en Créole est l’amendement sur la nationalité.
En fois de quoi, le seul amendement que le président élu, Mr. Michel Martelly,  devrait considérer est celui relatif à la nationalité haïtienne. (Point final)
Quant aux signataires de cette Constitution de 1987, ils devraient être tous remis à leurs parents comme des apatrides qui n’ont pas pu s’élever au niveau de cet Acte solennel qu’est la Constitution d’un pays.
Vous avez tous le grand honneur de faire parti de l’Ordre Constitutionnel de la Honte, les parias, parce que vous avez failli misérablement à votre noble tache?
Jedi (Miroir d’Haïti)

Les Membres de l'Assemblée Constitutionnelle
Courtoisie de Haiti-Nation
Le Président de l'Assemblée Constitutionnelle:
Me. Emile JONASSAINT
Le Vice-Président de l'Assemblée Constitutionnelle:
M. Jean SUPPLICE
Les Secrétaires:
Mme. Bathilde BARBANCOURT
M. Jacques SAINT-LOUIS
Me. Raphaël Michel ADELSON

Les Membres:
· M. Daniel Anglade
· M. Yvon Auguste
· M. Karl Auguste
· M. Richard Baker
· M. Jean Adler Bassin
· Me. Fresnel Bélizaire
· Me. Rigaud Th. Bois
· Me. Nyll Calixte
· Me. Hugo Charles
· Me. Clavaroche Cherenfant
· Me. Alcan Dorméus
· Me. Chantal Hudicourt Ewald
· Me. Rotchild François
· Me. Rick Garnier
· Me. Reynold Georges
· Me. Antoine Gilles
· Dr. Georges Greffin
· M. Alexis C. Guerrier
· M. Louis Dominald Guerrier
· Me. Athanase Jean-Louis
· M. Julio Larosilière
· M. Gérard M. Laurent
· M. Jean Abraham Lubin
· Me. François R. Magloire
· M. Volvick Mathieu
· M. Justin Mezile
· Me. Barbantès Moussignac
· Me. Ménès Ovide
· M. Franck Paulche
· M. Gustave Pierre-Louis
· Me. Gérard Romulus
· M. Gary Sajous
· Me. Michel Félix Sapini
· M. Eddy Saint-Pierre
· M. Jacques Seide
· M. Jean Edmond Tida
· M. Serge Villard
· M. Appolon Israël
· Me. Wilbert Joseph
· M. Guy Latortue
· M. Lavelanet Lindor
· M. Jean Léonidas Lucien
· Me. Jean Mainville
· Dr. Georges Michel

· Me. Justin Obas
· Me. Thalès Paul
· M. Pierre Th. Pierre
· M. Réginald Riboul
· Dr. Louis Roy
· M. Benoît Sanon
· Me. Gracia Saint-Louis
· M. Pierre Saint Rémy
· Me. Marc Semervil
· M. Ecclésiaste Valcin
English

Dr. George Michel.
Mr. Michel
We have followed with interest and attention your efforts to nullify the proposed amendments to the Haitian Constitution of 1987.
We fully agree with your specious arguments. They have a sound legal basis and are logical in nature. However, your objections do not rise to the level of damage that you and your countrymen had inflicted on the sons and daughters of the Haitian Nation, by voting for the 1987 Constitution. This Constitution has denied the natural right  of Haitians to their homeland, your colleagues and you have knowingly made such constitutional denial.
Now, you are presenting us with a suite of technicalities, to stop the amendment process and to deny once again to Haitians the right to their motherland. Your credibility has just suffered a mortal blow.
Our opinion is quite simple: the only amendment that was approved by the legislature and that has been correctly translated into Creole is the amendment on citizenship.
Then, the only amendment that the President-elect, Mr. Michel Martelly, should be considered is the amendment relating to the Haitian nationality. (End Point)
As for the contributors of the Haitian Constitution of 1987, they should all be returned to their parents as stateless persons who could not rise to the level of this solemn act which is the Constitution of a country.
You all have the great honor to belong to the Constitutional Order of Shame, the pariahs, because you have failed miserably in your noble undertaking?
Jedi (Mirror of Haiti)

Les Membres de l'Assemblée Constitutionnelle
Courtoisie de Haiti-Nation
Le Président de l'Assemblée Constitutionnelle:
Me. Emile JONASSAINT
Le Vice-Président de l'Assemblée Constitutionnelle:
M. Jean SUPPLICE
Les Secrétaires:
Mme. Bathilde BARBANCOURT
M. Jacques SAINT-LOUIS
Me. Raphaël Michel ADELSON

Les Membres:
· M. Daniel Anglade
· M. Yvon Auguste
· M. Karl Auguste
· M. Richard Baker
· M. Jean Adler Bassin
· Me. Fresnel Bélizaire
· Me. Rigaud Th. Bois
· Me. Nyll Calixte
· Me. Hugo Charles
· Me. Clavaroche Cherenfant
· Me. Alcan Dorméus
· Me. Chantal Hudicourt Ewald
· Me. Rotchild François
· Me. Rick Garnier
· Me. Reynold Georges
· Me. Antoine Gilles
· Dr. Georges Greffin
· M. Alexis C. Guerrier
· M. Louis Dominald Guerrier
· Me. Athanase Jean-Louis
· M. Julio Larosilière
· M. Gérard M. Laurent
· M. Jean Abraham Lubin
· Me. François R. Magloire
· M. Volvick Mathieu
· M. Justin Mezile
· Me. Barbantès Moussignac
· Me. Ménès Ovide
· M. Franck Paulche
· M. Gustave Pierre-Louis
· Me. Gérard Romulus
· M. Gary Sajous
· Me. Michel Félix Sapini
· M. Eddy Saint-Pierre
· M. Jacques Seide
· M. Jean Edmond Tida
· M. Serge Villard
· M. Appolon Israël
· Me. Wilbert Joseph
· M. Guy Latortue
· M. Lavelanet Lindor
· M. Jean Léonidas Lucien
· Me. Jean Mainville
· Dr. Georges Michel

· Me. Justin Obas
· Me. Thalès Paul
· M. Pierre Th. Pierre
· M. Réginald Riboul
· Dr. Louis Roy
· M. Benoît Sanon
· Me. Gracia Saint-Louis
· M. Pierre Saint Rémy
· Me. Marc Semervil
· M. Ecclésiaste Valcin




From: grandsdebats@yahoogroups.com [mailto:grandsdebats@yahoogroups.com] On Behalf Of Stanley Lucas
Sent: Tuesday, April 26, 2011 10:18 PM
To: G. Stanley Lucas
Subject: [GrandsD�bats] CONSTITUTION, Dr. GEORGES MICHEL: LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT ELU DE LA REPUBLIQUE MONSIEUR MICHEL JOSEPH MARTELLY





LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT ELU DE LA REPUBLIQUE MONSIEUR MICHEL JOSEPH MARTELLY
Par Georges Michel
S. E. M. Michel JosephMARTELLY
Président-élu de la République d’Haïti
Pétion-Ville, Haïti
Port-au-Prince, le 19 avril 2011
Monsieur le Président,

Je dois d’abord vous féliciter pour votre éclatante victoire aux urnes le 20 mars dernier, acquise par 67,57% des suffrages et vous souhaiter tout le succès que vous méritez dans la noble tâche de rédemption de la Patrie que vous avez entreprise.

Je prends cependant la plume pour vous mettre solennellement en garde contre un danger grave qui menace notre Constitution et par voie de conséquence notre pays. Je ne fais en vous écrivant que remplir mon devoir de citoyen haïtien envers la Nation.

En effet, des citoyens au Parlement qui ont partie liée avec le pouvoir sortant, décrié de toutes parts, et qui viennent de subir un cinglant désavoeu de la part de l’électorat, veulent tenter un coup de force contre notre Constitution et contre les institutions nationales sous le vocable trompeur « d’amendements à la Constitution ». Il ne faut pas tomber dans ce piège qui nous est tendu.

Ce prétendu processus d’amendement est nul, parce qu’il repose sur une déclaration de révision nulle, mal votée par la 48e Législature. Si les parlementaires de la 48e Législature étaient des incompétents ou des étourdis, ce n’est la faute à personne. Ils n’ont qu’à se blâmer eux-mêmes. Ce n’est pas à la communauté de supporter les conséquences néfastes de leurs erreurs.

D’une déclaration de révision nulle, il ne peut sortir que des amendements nuls en droit, imposés à la Nation de manière arbitraire et frauduleuse, selon la politique du fait accompli qui a tant marqué le régime auquel vous succédez à la tête de l’Etat. Vous avez été officier de banque et vous êtes informaticien. Je vais employer pour vous une formule informatique qui va vous permettre de bien comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement avec cette déclaration nulle: « garbage in, garbage out ».
Avant votre élection, sentant venir le problème, j’avais demandé à des amis communs de vous remettre des exemplaires de l’ouvrage que j’avais publié à ce propos dès janvier 2010, intitulé «  La déclaration de révision est nulle », afin de mettre en garde le candidat Martelly, contre le grave danger d’amendements constitutionnels frauduleux. Une seconde édition est d’ailleurs sous presse actuellement.

Sans vouloir entrer dans le détail, le titre du livre parle par lui-même. J’y écris que la déclaration de révision est nulle parce qu’affectée de six (6) causes de nullité que je vais énumérer ici pour votre édification personnelle. J’y analyse aussi dans un autre chapitre les amendements proposés contenus dans la déclaration nulle, et je montre qu’ils ne sont pas tous positifs ni opportuns. Une seule des six causes de nullité suffirait pour annuler la déclaration, or il y en a six qui sont donc les suivantes :

1.- Le texte que la Chambre a voté est différent de celui que le Sénat a voté. Il y a de grosses différences entre eux, et ceci à été confirmé pour nous par le Sénateur Steven Benoît dans une émission télévisée à Radio Métropole et peut être confirmé par tous les medias haïtiens qui ont couvert l’actualité de la tragique journée du 14 septembre 2009. Dans tous pays sérieux qui se respectent, cette cause seule aurait suffi pour mettre fin au processus. Or, un troisième texte, corrigé par une main invisible, qui ne correspond ni à ce que la Chambre a voté, ni à ce que le Sénat a voté, a été quand même publié au Moniteur trois semaines après ce vote scandaleux, le 6 octobre 2009. Ce qui est un second scandale s’ajoutant au premier. Vous pouvez vérifier par vous-même, Monsieur le Président. Ce troisième texte qui s’apparente à un faux en écriture publique, est une véritable indécence. Il serait intéressant de savoir qui l’a écrit. Moi, je ne sais pas. Je vous invite à chercher ces trois textes et à les lire vous même et vous verrez.

2.- La Constitution de 1987 existe en deux (2) textes authentiques, un texte en français et un texte en créole. Nos réformateurs constitutionnels, dans leur précipitation et dans leur hâte à mal faire, sont passés complètement à pieds joints sur ce point extrêmement important, préjudiciel à toute révision constitutionnelle correctement menée. Ils ont initié le processus de révision en langue française seulement, alors que le pays a deux langues officielles et deux textes constitutionnels authentiques dans chacune de ces langues. Ceci leur interdit automatiquement de modifier le texte authentique en créole, qui n’est pas une simple traduction du texte français mais bien un texte authentique autonome, ayant son existence propre, parce qu’en mars 1987, nous les Constituants de 1987, nous avions pris bien soin de voter deux fois tous les articles, dans chacune des langues, et de signer les deux originaux qui ont été remis aux responsables du CNG, le 10 mars 1987. Même si la déclaration de révision en français n’avait été affectée d’aucune cause de nullité et avait été correcte, ceci n’aurait pas donné le droit à quiconque d’amender la version authentique en créole. En pareille circonstance, on se serait trouvé dans la situation absurde et impraticable d’avoir deux constitutions dans le pays, l’une en français, amendée, disant une chose, et l’autre originale, en créole disant une autre chose.

Ce sont les deux (2) causes de nullité les plus apparentes et les plus faciles à comprendre pour un non initié. Il y en a de plus quatre (4) autres :

3.- La Constitution de 1987 demande que les amendements proposés soient motivés. Ils ne le sont pas dans l’actuelle déclaration de révision. A part quelques considérants vagues qui se trouvent au début de la déclaration votée et qui ne correspondent en rien à la motivation des amendements réclamée par la Constitution, aucun des amendements proposés n’est motivé. C’est une violation du prescrit constitutionnel en la matière.

4.- La déclaration prend la forme d’une simple Résolution, ce qui est en droit parlementaire un document à caractère non obligatoire, une sorte de vœu, au lieu de prendre la forme d’une Loi votée article par article, en des termes identiques par les deux Chambres, ce qui avait été fait par le Parlement en 1949 et 1913, les deux dernières fois où ont avait essayé de modifier légalement la Constitution en vigueur. La Loi est un document à caractère obligatoire, à l’inverse de la Résolution.

5.- La 48e Législature a travaillé sur un document qu’elle n’a pas visé et a visé un document sur lequel elle n’a pas travaillé. La proposition de révision transmise par l’Exécutif au Parlement le 4 septembre 2009 n’a pas été votée, bien qu’elle ait été visée. Elle n’aurait jamais été voté telle quelle parce qu’elle contenait quand même trop d’amendements inacceptables voulus par M. René Préval et son équipe, mais elle aurait dû être modifiée en séance par les deux Chambres du Parlement. Or, les parlementaires ont choisi une solution de facilité qui a desservi tout leur projet. Ils se sont rendus au Palais National pour négocier un nouveau projet de révision moins ambitieux qui serait acceptable pour eux. Il n’y a là rien de mauvais en soi, mais ce nouveau document est justement un nouveau document qui aurait dû leur être officiellement transmis une nouvelle fois de manière officielle par l’Exécutif. Pourtant, c’est ce document informel qui a été voté le 14 septembre 2009. Il n’a pas pu être visé pour la bonne raison qu’il n’existe tout simplement pas. C’est en revanche le premier document, celui-là même que les parlementaires avaient mis de côté, parce qu’inacceptable pour eux, qui figure dans les visas de la déclaration.

6.-La Constitution parle de proposition de révision constitutionnelle à faire au Parlement par le Pouvoir Exécutif. Elle ne dit pas par le Président de la République. Les actes les plus solennels du Pouvoir Exécutif dans son ensemble, à peine de nullité absolue, impliquent le contreseing ministériel. Tous les Ministres en poste au temps de Mme Pierre-Louis auraient dû signer le document de l’Exécutif qui a été transmis au Parlement le 4 septembre 2009, à peine d’invalidation pure et simple de ce document. Pour rester orthodoxe, il aurait fallu que ce contreseing ministériel ait été précédé d’une délibération du document en Conseil des Ministres. Cela n’a pas été le cas non plus pour le texte qui a été voté à la hâte dans la nuit du 14 septembre 2009.

Vous devez absolument user de votre haute autorité morale et politique obtenue aux urnes le 20 mars 2011, pour demander solennellement aux Parlementaires de la 49e Législature d’arrêter alors qu’il en est encore temps, leur processus irrégulier d’amendement de la Constitution, parce qu’initié à partir d’une déclaration nulle. En agissant ainsi, vous allez épargner un grand malheur et une crise constitutionnelle et politique majeure au pays.

La question qui se pose actuellement n’est pas de savoir si les amendements proposés sont bons ou mauvais, opportuns ou inopportun. Les choses ne se présentent pas du tout en ces termes. La question est qu’on ne peut pas poursuivre un processus d’amendement mort-né, découlant d’une déclaration nulle, qui s’il était malgré tout mené à terme ferait un tort incommensurable au pays. Vous êtes présentement le seul capable de nous épargner cette catastrophe. Vous n’avez qu’à donner le branle, le pays vous suivra.
Je dois aussi vous prévenir, Monsieur le Président, que vous serez la première victime et de façon directe, si par malheur pour nous, ce processus frauduleux aboutissait, et votre présidence en serait immédiatement affectée de la manière suivante :

1.- Vous prônez l’Etat de droit et l’arrêt de la politique du fait accompli (politik gwo ponyèt). Voilà que vous auriez reconnu et cautionné des amendements frauduleux, obtenus frauduleusement à partir d’une déclaration frauduleuse. Votre crédibilité sera ruinée tout de suite sur ce point important. Vous ne pouvez pas prôner quelque chose et accepter son contraire.

2.- Vous allez vous trouver, alors que votre présidence n’aura même pas encore commencé, en face d’une crise constitutionnelle insoluble. En effet, il existe des citoyens haïtiens, de nombreux secteurs politiques nationaux, des secteurs de la société civile, des Eglises, qui sont déterminés à ne pas accepter des amendements frauduleux obtenus, obtenus frauduleusement à partir d’une déclaration de révision nulle. La Constitutions de 1987 dans ses deux versions authentiques, française et créole, sera leur étendard. Il se constituera un véritable « Front du Refus » dont l’’importance numérique et politique ne fera que croître chaque jour, et cela se fera à au détriment de votre crédit et de votre popularité. Ce mouvement aura avec le temps un effet de boule de neige. Epargnez-nous cela et épargnez-vous cela.

3.- Si le processus frauduleux d’amendement en cours aboutissait, vous ne verriez jamais une seule élection parlementaire pendant votre mandat. Toutes les élections, selon le vœu du pouvoir sortant et ses complices internationaux, qui nous ont déjà fait tant de tort, serait de grouper toutes les élections du pays tous les 5 ans pour pouvoir rafler tous les postes au moyens d’élections frauduleuses dans lesquelles ils étaient passés maîtres. Or, la Constitution de 1987 prévoit des élections échelonnées dans le temps pour pouvoir justement éviter cet écueil, consulter les électeurs plus souvent  et prévenir les changements trop brusques et trop complets du personnel politique. Si les amendements frauduleux actuellement proposés aboutissaient, vous seriez littéralement prisonnier du Parlement actuel, dont certains sénateurs sont issus du scrutin en partie frauduleux de 2009. Par ailleurs, le mandat d’un tiers du Sénat, les dix premiers sénateurs élus pour 6 ans, arrive à expiration en janvier 2012. Ces dix (10) sénateurs devront repasser devant les électeurs en novembre 2011. Nous allons avoir des élections sénatoriales enfin libres sous votre présidence en novembre prochain. Vous aurez dans sept mois seulement la possibilité de faire élire démocratiquement jusqu’à dix (10) sénateurs de votre Parti Repons Peyizan qui vous permettront d’avoir une bouffée d’oxygène au Sénat et de mieux être en mesure d’appliquer votre programme, et qui vous donneront une position plus confortable au niveau de la Chambre Haute. En 2014, la quatrième année de votre mandat présidentiel, nous aurons des élections législatives pour le renouvellement intégral de la Chambre des Députés et d’un autre tiers du Sénat. Vous aurez encore alors que vous serez toujours en fonction, de faire élire démocratiquement de nombreux autres parlementaires du Parti Repons Peyizan, destinés à consolider votre action. Ces parlementaires exerceront leur mandat pendant une grande partie du mandat de votre successeur, ce qui vous permettra de garder un œil et une main sur la marche des affaires publiques pendant le temps où vous ne serez plus Président, si vous visez un second mandat en 2020. Il y a des gens sur la scène politique qui ne veulent pas de cela et qui veulent vous tenir ligoté le plus possible pour vous empêcher d’agir. Si vous laissez ce processus frauduleux « d’amendement » aboutir vous allez faire leur jeu et perdre toutes ces opportunités pour l’avenir. Des parlementaires vont en profiter pour essayer par des dispositions transitoires de prolonger leur présence au parlement jusqu’à la fin de leur mandat, et faire en sorte qu’il n’y ait ni sénatoriales en novembre 2011 et législatives en 2014 si vous n’y faites pas attention. Ces amendements frauduleux qu’ont veut nous imposer à la hussarde à quelques jours seulement de votre prestation de serment, ressemblent fort à une pelure de banane que les politiciens traditionnels veulent mettre sous votre pied pour vous faire glisser et vous empêcher de mener à bien votre programme de réformes en profondeur.
Ces amendements frauduleux et rapides sont dirigés contre vous, M. le Président.

Même le Secrétaire Général de l’ONU est de la partie ! Nous avons été tous très choqués d’entendre les déclarations inconvenantes de M. Ban Ki-moon pressant le Parlement haïtien de voter des amendements constitutionnels rapides avant votre accession effective au pouvoir, amendements que les services politiques de son Organisation à Port-au-Prince savent pertinemment être frauduleux, parce que découlant d’une déclaration de révision nulle. M. Ban n’en n’a cure. C’est une véritable gifle pour nous tous Haïtiens et des parlementaires sans honneur se préparent à lui obéir docilement. Des nationalistes haïtiens ne peuvent accepter cette chose. Le Secrétaire Général de l’ONU devrait pourtant savoir que la Charte des Nations Unies lui fait défense d’intervenir dans des changements au niveau de la Constitution d’un Etat membre, ce qui demeure du ressort exclusif des nationaux de cet Etat. C’est totalement inacceptable. Vous nous avez promis, pendant toute votre campagne électorale de travailler à nous redonner notre honneur et à nous rétablir dans notre dignité si longtemps bafoués par certains de nos partenaires étrangers et par de dirigeants haïtiens de rencontre. Une première occasion vous est ainsi donnée de remettre les pendules à l’heure et de bloquer des amendements frauduleux, officiellement endossés par le plus haut fonctionnaire international, lequel n’a certainement jamais de sa vie tenu un livre d’histoire d’Haïti entre les mains. Ce serait une façon claire et non équivoque de faire savoir urbi et orbi à nos partenaires internationaux que nous ne sommes plus disposés à accepter d’eux n’importe quoi, comme cela a été le cas dans le passé récent. Ils doivent bien comprendre qu’avec votre élection, il y a quelque chose de changé en Haïti. N’ayez pas peur, M. le Président, deux de vos illustres devanciers le Roi Louis XVIII et le Général de Gaulle à un siècle d’intervalle, ont dit que c’est quand vous n’avez rien en main que vous devez être le plus intransigeant.

Quant à la question de la double nationalité qui préoccupe tant notre bien-aimée Diaspora, qui semble être le moteur de tout ce ramdam, un écran de fumée cachant d’autres amendements dangereux et nuisibles, vous pouvez la régler dès votre arrivée au pouvoir par une lecture plus intelligente de l’article 15 de la Constitution, en mettant en œuvre la mononationalité territoriale ou cumul de nationalité qui ne contrevient pas à l’article 15 qui défend simplement à Haïti de reconnaître un autre nationalité sur son sol, la Constitution haïtienne n’ayant pas vocation comme toute autre Constitution nationale à l’application extraterritoriale. Nous sommes un pays de droit du sang en matière de nationalité. Je ne vais pas entrer dans le détail de cette question avec vous ici, mais j’ai fait une étude exhaustive de ce sujet publiée dans le Nouvelliste que j’ai d’ailleurs transmise le 12 février 2011 par courrier électronique à votre Conseiller politique M. Daniel Supplice. Je ne sais pas si M. Supplice vous l’a communiquée. Je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis. Si j’avais une adresse électronique pour vous, je vous aurais aussi envoyé ce document. Si on applique les solutions que j’y propose, nous pouvons régler 90% des problèmes de la Diaspora en la matière en attendant qu’un amendement régulier intervienne durant votre mandat en janvier 2015. Vous n’aurez qu’une simple décision politique administrative à prendre pour mettre en œuvre la nouvelle lecture de l’article 15. Quatre années sont vite passées. Prenons notre mal en patience pour nous éviter des désagréments. Nous ne devons pas faire comme les autres, en confondant vitesse et précipitation.

Je ne dis pas que la Constitution ne doit pas être amendée, mais je dis qu’elle doit être amendée régulièrement, non par le bais d’un processus frauduleux ayant à sa base une déclaration nulle. La Constitution gêne certains, on le sait. Nous savons aussi depuis 2007 que l’amendement de la Constitution est la marotte du Président René Préval et de ses séides, mais nous sommes obligés de nous mettre debout pour dire sans détours que nous n’acceptons pas d’amendements frauduleux, dont vous aurez vous-même le premier, M. le Président, à subir les conséquences funestes. « Fraus omnia corrumpit », la fraude corrompt tout, dit le vieil adage latin.

Comme on dit dans notre créole : «Se pa lò bèf-la fin pase pou ou rele fèmen baryè. » Il faut justement au contraire fermer la barrière avant le passage du bœuf, et c’est exactement pourquoi je vous écris aujourd’hui cette lettre ouverte, afin que vous arrêtiez cette machine infernale alors qu’il en est encore temps. Ce n’’est peut-être pas le hasard que l’emblème de votre parti soit un Bœuf, cet animal symbole de la force et de la bienveillance. Il faut stopper cette affaire dans l’œuf, c’est moi qui vous le dis. « Qui vole un œuf, vole un bœuf ». Il n’existe pas de petite fraude, surtout en droit public. Malheureusement, vous avez affaire à certaines personnes qui ne savent faire que cela. Vous devez leur faire savoir de la manière la plus nette que votre Gouvernement, élu sous la bannière de l’honnêteté, ne reconnaîtra jamais des amendements obtenus frauduleusement, que la fraude et vous, ne passez pas par la même porte. Vous avez le droit et le devoir, comme simple citoyen haïtien maintenant comme le premier de nous tous, de refuser des amendements nuls. Vous avez toute l’autorité morale et politique pour le faire. La Nation vous en sera reconnaissante demain.

Je ne vais pas abuser davantage de votre temps. Espérant une suite favorable à ma démarche, je vous prie d’agréer M. le Président-élu de la République, mes salutations en la Patrie.

Dr Georges Michel
Ancient Constituant de 1987

vendredi 22 avril 2011

Déclaration des Etats-Unis suite à la Publication des Résultats Définitifs du Deuxième Tour des Elections en Haïti



  Le 22 avril 2011            

 No 2011/17
 Les Etats-Unis partagent la préoccupation exprimée par la Mission Conjointe OEA-CARICOM d’Observation Electorale (MOEC), en ce qui a trait aux rapports et allégations de fraudes autour des résultats définitifs du second tour des élections législatives du 20 mars publiés par le Conseil Electoral Provisoire (CEP), suite au processus de contestation.
Après avoir réexaminé les résultats et les matériels fournis par le CEP, les Nations-Unies, et les observateurs internationaux, nous n'avons trouvé aucune explication quant au revirement observé dans les résultats définitifs pour 18 cas des législatives, et lesquels cas, à l’exception de deux, profitent au parti au pouvoir.  Ces revirements incluent, parmi d’autres, le cas d’un candidat du parti au pouvoir qui avait été placé en troisième position selon les résultats préliminaires, et qui aujourd’hui remporte la première place suivant les résultats définitifs.  Dans son cas, les résultats montrent une augmentation de 55.000 votes; de 90.000 votes obtenus pour les préliminaires, il a gagné avec plus de 145.000 votes.  Deux autres candidats du parti au pouvoir  avaient été placés en deuxième position suivant les résultats préliminaires, et les résultats définitifs du CEP montrent que le total de leur vote est le double de ce qu’ils avaient obtenu pour les préliminaires, et pour l’un d’entre eux, ces résultats montrent également que ses votes dépassent le total des votes enregistrés pour toute sa région.  [Le tableau en annexe expose les faits concernant les revirements observés].

En tant que partenaire qui a été invité par le gouvernement haïtien pour supporter et participer au processus électoral, les Etats-Unis appellent le Gouvernement d'Haïti et le Conseil Electoral Provisoire à fournir des explications approfondies et publiques en ce qui concerne ces 18 cas où ces revirements ont été notés. Les Etats-Unis appellent également la Mission Conjointe OEA-CARICOM d’Observation Electorale à vérifier les documents supportant les résultats définitifs publiés par le CEP pour ces 18 cas en vue de faire montre de transparence et  afin que le peuple haïtien soit assuré de l’impartialité de ces résultats.  Le peuple haïtien, qui a participé avec beaucoup de patience dans les deux tours des élections, n’en mérite pas moins. A défaut d’explications publiques et d’une révision de la part de la Mission Conjointe OEA-CARICOM d’Observation Electorale (MOEC),  la légitimité des sièges de ces candidats est mise en question.


(Fin du texte)                             

April 22, 2011

                                No 2011/17

Statement of the United States on the Final Results of the Second Round of the Elections in Haiti


The United States shares the concern referenced by the Organization of American States (OAS)/CARICOM Joint Electoral Observation Mission (JEOM) regarding the reports and allegations of fraud surrounding the final results announced by the Conseil Electoral Provisoire (CEP) for the March 20 second-round legislative elections as a result of the contestation process.

After reviewing the results and materials provided by the CEP, United Nations, and international observers, we have found no explanation for the reversals of 18 legislative races in the final results, which in all except two cases benefited the incumbent party.  These reversals include, among other changes, a candidate from the incumbent party who placed third in the preliminary results and who now finishes first according to the CEP’s final results, with total votes counted in the race increasing by 55,000 votes, from 90,000 in the preliminary results to more than 145,000 votes in the final results; and, two candidates from the incumbent party who placed second in the preliminary results, and for whom the CEP’s final results double their preliminary vote totals, including for one candidate whose vote total now exceeds the total number of votes cast in his district for all candidates.  [The attached spreadsheet lays out the facts in the reversals that occurred.]

As a partner invited by the Haitian Government to support and participate in the electoral process, the United States calls upon the Government of Haiti and the CEP to provide a thorough, public explanation for the reversals in these 18 races. The United States also calls upon the JEOM to observe the documentation supporting the CEP’s final announced results for these 18 races to increase transparency so that the people of Haiti can be assured of their fairness.  The Haitian people, who have participated with great patience in the two rounds of elections, deserve nothing less.  Without a public explanation and review by the JEOM, the legitimacy of seating these candidates is in question.

(End of text)