mercredi 9 février 2011

Martelly veut des têtes




Haïti: 
« Le candidat à la présidence Michel Joseph MARTELLY accepte de poursuivre le processus électoral dans ces conditions, moyennant que les mesures préconisées soient prises immédiatement en considération », telle est la conclusion d'une note du bureau de presse du candidat à la présidence de la plateforme Repons Peyizan, Michel Joseph Martelly datée du 7 février 2011.
Martelly demande qu'un ensemble de mesures soient immédiatement adoptées par l'Exécutif pour donner de la crédibilité au CEP et rassurer les électeurs et tous les acteurs impliqués dans le second tour des élections. Parmi ces mesures, le candidat fraîchement repêché par le CEP réclame que l'Exécutif remplace le président du CEP et certains conseillers, nomme un nouveau directeur général pour diriger le CEP, réduise le nombre des ministres après le 7 février et remplace certains ministres, particulièrement le ministre de la Justice, le ministre des Affaires sociales et le ministre de l'Intérieur et des Collectivités territoriales par des personnalités moins contestables.

Dans sa longue liste de demandes, le candidat de Repons Peyizan veut que le gouvernement ratifie le choix du représentant de l'Eglise catholique, et renvoie les membres des bureaux de votes (BV) et les superviseurs des centres de vote où des fraudes massives ont été documentées (procès-verbaux annulés). Ces membres devront être remplacés par un recrutement transparent qui devra être approuvé par les candidats.
De plus, le camp Martelly souhaite que des sanctions soient prises contre les candidats qui ont fait usage d'armes à feu le jour des élections ; qu'une attention spéciale soit accordée aux quarante (40) communes où les élections se sont mal passées au point de vue sécuritaire et organisationnel
Dans cette liste de réclamations rendue publique mardi, le candidat veut aussi qu'il soit corrigé dans les listes électorales les erreurs d'adressage constatées au premier tour ainsi que les délocalisations des électeurs. Il faudra aussi que le CEP s'assure que les détenteurs de cartes délivrées dans les dernières semaines avant et après le premier tour puissent voter. Il faut aussi que soit publiée la liste des BV au moins huit (8) jours avant le scrutin.
Sur un ton sans appel, le parti réclame du CEP qu'il permette l'accès des représentants des candidats aux centres de tabulation et demande que les changements exigés du CEP soient effectifs dans les meilleurs délais.
Pour ce qu'il s'agit de l'Exécutif, le parti du chanteur requiert qu'il s'engage à respecter l'indépendance du CEP et n'intervienne en aucune façon dans les élections au cours du second tour.
Dans la conclusion de la note, le bureau de presse éclaire sur le contexte de la publication des points de l'ultimatum en ces mots : « Du point de vue de la Constitution, la date du 7 février marque la fin du mandat présidentiel. Cependant, les circonstances particulières créées par le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et l'incapacité du CEP à respecter le calendrier établi par le processus électoral enchaînent un prolongement du mandat présidentiel, afin d'assurer une transition démocratique dans la paix et la tranquillité. Le candidat à la Présidence Michel Joseph Martelly accepte de poursuivre le processus électoral dans ces conditions, moyennant que les mesures préconisées soient prises immédiatement en considération. »
 
   
  
 Frantz Duval
duvalf@hotmail.com

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