mercredi 12 janvier 2011

L'OEA attend un appel du pouvoir pour remettre son rapport électoral

Haïti: L'Organisation des Etats américains (OEA) a dit mardi "attendre un appel" des autorités haïtiennes pour leur remettre son rapport sur le premier tour contesté de la présidentielle, qui préconise le retrait du candidat du pouvoir.

"Nous attendons un appel pour rencontrer le président et lui remettre le rapport", a dit à l'AFP Colin Granderson, le chef de la mission d'experts de l'OEA, qui a rédigé le document portant sur le scrutin du 28 novembre.

"Nous sommes conscients qu'il y a un anniversaire important et des visites importantes, nous attendons", a-t-il ajouté dans une allusion aux cérémonies organisées depuis mardi matin pour rendre hommage aux 220.000 victimes du séisme qui a dévasté Port-au-Prince le 12 janvier 2010.

Dans ce rapport très attendu, l'OEA préconise que Jude Célestin, le candidat du pouvoir, quitte la course à la présidentielle haïtienne, selon un diplomate de l'ONU ayant requis l'anonymat.

Interrogé par des journalistes lundi, René Préval s'est refusé à tout commentaire.

La mission de l'OEA est d'avis que le chanteur Michel Martelly, arrivé en troisième position, demeure dans la course, selon le diplomate ayant pris connaissance du document.

L'annonce des résultats du premier tour de la présidentielle avait provoqué des violences dans le pays, amenant M. Préval à commander ce rapport à l'OEA, considérée comme un arbitre impartial à même de calmer le jeu.

Selon les résultats proclamés début décembre par le Conseil électoral, l'ex-première dame Mirlande Manigat est arrivée en première position avec 31% des voix, devant Jude Célestin (22%).

Michel Martelly, qui conteste ces résultats, est arrivé de justesse en troisième position avec 21% des voix et n'a donc pas été qualifié pour le second tour, au grand dam de ses partisans qui avaient manifesté violemment dans l'ensemble du pays.

Un deuxième tour est en principe prévu dimanche, mais le délai semble impossible à tenir.

Lundi, René Préval a indiqué qu'il ne pouvait plus quitter le pouvoir le 7 février comme prévu parce qu'avant cette date "on n'aura pas un président élu"

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