vendredi 28 janvier 2011

Haïti-Elections-Crise Les résultats des élections seront annoncés avant le 7 février, promet le CEP


La proclamation, qui tiendra compte des recommandations de l’OEA, se fera probablement le 2 ou le 3 février, affirme le président du Conseil électoral, Gaillot Dorsinvil, qui laisse croire que l’institution ne "cèdera pas aux pressions" d’où qu’elles viennent

Le président du Conseil électoral provisoire, Gaillot Dorsinvil, a fixé mardi à une date antérieure au 7 février prochain, probablement entre le 2 et le 3, la proclamation des résultats définitifs des présidentielles et législatives controversées de novembre en promettant une accélération du processus de traitement des contestations portées par-devant le bureau du contentieux électoral national (BCEN).
Les six juges en siège sont mobilisés 24/24 afin de permettre au tribunal électoral de délibérer rapidement sur les différents cas pendants, a fait savoir M. Dorsinvil qui précise qu’au cours de cette phase contentieuse les recommandations des experts de l’Organisation des Etats américains seront prises en compte.
Le BCEN doit rendre son verdict, susceptible d’aucun recours, sur plus d’une centaine de contestations portant sur les législatives et les présidentielles.
Incapable pour l’instant de communiquer la date à laquelle se tiendra le second tour, le responsable du CEP assure que les résultats des élections donneront "un Président élu qui reflétera la volonté populaire".
Concernant la rencontre au sommet de lundi avec une imposante délégation des pays dits amis d’Haïti, Gaillot Dorsinvil s’en est réjoui et a qualifié de "très bons" les rapports entre le CEP et la communauté internationale.
"Le Conseil électoral ne cèdera aux pressions de quiconque", a-t-il prévenu alors que l’institution électorale, en proie à un déficit de crédibilité, est accusée de toutes parts d’avoir bradé son indépendance en faisant les quatre volontés de l’Exécutif.
M. Dorsinvil, qui semble prévoir un éventuel raidissement des bailleurs de fonds internationaux lors du second tour, souligne que, le cas échéant, le trésor public devra débloquer les fonds nécessaires à la réalisation de cette ultime étape du processus électoral.
Invité à commenter un éventuel désistement de Jude Célestin, le candidat du pouvoir en porte-à-faux avec les conclusions du rapport de l’OEA, le président du CEP affirme qu’il est sans opinion sur un tel sujet.
Pointé du doigt pour fraudes massives au premier tour des élections, le 28 novembre, M. Célestin serait, en raison de l’ampleur des pressions internationales visant le pouvoir, sur le point de se désister pour faciliter un second tour entre ses rivaux Mirlande Manigat et Michel Martelly. spp/Radio Kiskeya

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