Les quatre plateformes politiques de l’opposition, Alternative, « Rasanble », Libération, UCCADE et la coalition d’organisations populaires « Tèt Kole » qui avaient appelé au boycott des élections législatives et présidentielles du 28 novembre 2010, ont lancé vendredi l’idée d’une conférence politique avec différents secteurs en vue de la formation d’un gouvernement provisoire.
L’un des dirigeants de « Rasanble », le Dr Turneb Delpé (ex-sénateur de la République), explique que ce gouvernement devrait être constitué avant le 16 janvier 2011, date prévue pour la tenue du second tour des élections controversées du 28 novembre dernier. Il aurait à adopter des dispositions en vue de la formation d’un nouvel organisme électoral et la création de conditions favorables à la tenue d’élections crédibles dans le meilleur délai.
Qualifiant de « mascarade » et de « coup d’Etat électoral » le scrutin du 28 novembre, Turneb Delpé et le responsable de la plateforme Libération, Serge Jean-Louis (ex-député), ont appelé à la poursuite de la mobilisation pacifique anti-gouvernementale.
Faisant allusion à de nombreux cas de persécutions politiques enregistrés au lendemain des élections, le Dr Delpé a exprimé des préoccupations quant à la perspective de l’installation en cours d’une féroce dictature. Il a en ce sens annoncé la constitution par l’opposition d’un conseil juridique destiné à assister les victimes de la répression politique.
A rappeler qu’en dépit de l’appel au boycott des élections par les plateformes d’opposition, la majorité des candidats qui se présentaient sous leurs bannières avaient unilatéralement décidé d’y prendre part. Ils sont aujourd’hui nombreux à contester les résultats partiels publiés par le Conseil Electoral Provisoire.
L’option de la formation d’un gouvernement provisoire a été à maintes reprises vigoureusement rejetée par les Nations-Unies et les représentants de divers gouvernements étrangers fortement impliqués dans le dossier haïtien. [jmd/Radio Kiskeya]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire