L'Organisation des Etats américains (OEA) a eu gain de cause dans le désaccord l'opposant au gouvernement haïtien sur les termes de référence de sa mission électorale. « Le gouvernement a accordé un accès illimité aux experts de la mission chargés de superviser le recomptage des votes », a déclaré à l'AFP ce mardi le secrétaire général adjoint de l'OEA, Albert Ramdin. Les experts de l'Organisation hémisphérique arrivent ce mercredi à Port-au-Prince. Cette nouvelle Mission de l'OEA, qui a six membres dont deux experts juridiques, deux experts électoraux, un statisticien et un informaticien choisis en consultation avec les gouvernements du Canada, de la France et des États-Unis d'Amérique, devraient arriver en Haïti ce mercredi, a indiqué le responsable de l'OEA très présent dans le pays ces derniers jours. La Mission, qui n'est pas limitée dans le temps, remettra ses conclusions au gouvernement haïtien et au Conseil permanent de l'OEA. « Nous voulons être exhaustifs, nous voulons assurer une vérification de qualité tout en étant conscients des contraintes de temps », a avancé Albert Ramdin. Par ailleurs, la Mission d'experts de l'OEA pourra maintenant réviser, dans la mesure qu'elle jugera appropriée, et à la lumière du droit et des normes applicables, les pratiques, procédures et procédés appliqués lors des élections du 28 novembre 2010 en ce qui concerne les résultats de celles-ci. Puis, fournir au CEP, et rendre public immédiatement lorsqu'il est terminé, un rapport sur les questions révisées, y compris, sans toutefois s'y limiter, les conclusions concernant l'exactitude du processus de tabulation ainsi que tout ajustement le cas échéant pour rendre plus exacts les résultats tabulés, de même que les recommandations correspondantes. Elle doit accroître la confiance du peuple haïtien dans le résultat final de l'élection du 28 novembre 2010. |
Elle peut aussi examiner les documents contenant les résultats ou procès-verbaux, des bureaux de vote et tout autre document électoral que la Mission jugera pertinent et utile à son travail. En outre, la Mission de l'OEA réalisera des entrevues avec des chefs de parti politiques, des candidats à la présidence, des dirigeants d'organisations non gouvernementales et de la société civile qui ont participé au processus d'observation des élections, ainsi qu'avec d'autres intervenants importants dans le processus. Elle peut prendre toute mesure qu'elle juge nécessaire pour faire enquête La cerise sur le gâteau, le CEP garantira à la Mission un accès illimité à toute personne et lui fournira tous les documents, toute l'assistance et toute l'information qu'elle jugera utile pour atteindre ses objectifs. Toujours selon l'entente trouvée entre l'OEA et le gouvernement, le CEP fera tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir de tous les partis politiques et de tous les candidats à la présidence, leurs copies carbone des PV, si disponibles, des divers bureaux de vote pour la mission. Parallèlement, plusieurs conseillers électoraux contactés ce mardi par Le Nouvelliste n'étaient visiblement même pas au courant de cette entente trouvée entre le gouvernement haïtien et l'OEA. « Je ne sais pas si une entente a été trouvée. Je ne sais pas non plus quand la Mission de l'OEA va entrer dans le pays. Je sais tout simplement qu'elle doit participer à la vérification des votes », a lâché un conseiller joint au téléphone. « Je ne peux rien vous dire. Je viens tout juste de rentrer au pays », a renchéri un autre responsable du CEP. Une fois terminés ses travaux, la Mission soumettra aux autorités de l'OEA, au gouvernement haïtien et au CEP un rapport sur les points révisés. Par la suite, ce rapport sera rendu public. L'incertitude dans tout cela, c'est qu'aucune date n'a été fixée pour la fin du travail des experts de l'OEA. Personne n'est pour le moment en mesure de dire quand le second tour sera organisé. | ||
Robenson Geffrard rgeffrard@lenouvelliste.com |
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