jeudi 17 février 2011

Haitiens, ouvrez-vous les yeux!


Bien entendu,on rencontrera des Haïtiens qui sont enclins vers " la solution facile".Cela fait partie de la nature humaine. Ils croient à tort que des petits trucs, colportés par des prétendus experts étrangers et des prestidigitateurs locaux ,permettront à la nation de voir le bout du tunnel avant de regarder le soleil d'un jour nouveau poindre à l'horizon. Voici un conseil salutaire à tous ces crédules qui sont la proie des vautours : ouvrez- vous les yeux ! Ce n'est pas en marchant sur les lois, les principes et les bulletins devote qu'on établit le règne de la Démocratie qui libère les énergies et les potentialités des masses.

N'allez pas par les écrits d'un haïtien, piqué d'idéalisme et de nationalisme. Dans ce pays à genoux, tout est permis, y compris l'inacceptable. On est à l'ère du Patatisme. On s'en fout de tout . Chacun est occupé à compter son petit lot.
 Observez plutot ce qui se passe dans le pays de l'ancien président américain,Bill Clinton, où la Dictature de la Loi n'est pas un jeu d'enfants.

 Pourquoi donc vient-il dans l'île promouvoir l'inacceptable, lui qui connaît mieux que quiconque les vertus de la Démocratie? C'est encore lui le destructeurde la paysannerie haïtienne qui fuit comme la peste le milieu rural! C'est son armée qui a ultérieurement détruit l'armée d'Haïti, en 1994! Comme si ces malheurs n'étaient pas suffisants pour la petite nation,Clinton a avalisé la caducité du Parlement  en favorisant la création d'un organisme transnational (CIRH) qui fait ombrage aux autorités "électives" du pays!

Président, Premier Ministre, ministres et secrétaires d'Etat, parlementaires, juges et directeurs généraux,nul en Haïti ne peut tenir tête au pro-consul, Bill Clinton.La seule volonté des blancs tient lieu aujourd'hui de loi dans le pays de Dessalines! Des recommandations de l'OEA prenant le contre-pied des résultats préliminairespubliés par le C.E.P. , sont  imposées à la nation à la suite de fortes pressionset menaces étrangères. 

Tant pis pour ceux qui croient que de tels fondements offrent des garanties solides au bonheur du peuple haïtien. Qui pis est : pas un seul de ces hauts fonctionnaires n'a eu le courage de frapper le poing sur la table, forcer la porte de sortie et remettre sa démission. On dirait que tout le monde se complaît dans l'ignominie.

L'ovation du dictateur Jean-Claude Duvalier à son retour d'exil, le scandale électoral du 28 Novembre 2010,la récompense des candidats qui ont désolidarisé avec le Groupe des 12 appelant à l'annulation pure et simple du scrutin et autres font 
partie de l'Ordre établi qui résiste aux velléités de changement réel en Haïti.

 Plus d'uns pensent qu'un second tour problématique, sous de fortes pressions étrangères et dans ces conditions humiliantes est la voie à suivre. Tout en respectant la position des uns et des autres qui sont favorables à la continuité du processus électoral vicié, biaisé et scandaleux pour des raisons inavouées ou inavouables, la nation ne doit pas se payer le luxe d'avancer comme des moutons de Panurge vers un nouvel échec qui reste et demeure la garantie la plus sûre dans ses comices fondés sur l'exclusion.
De toute façon, le président sortant aura un remplaçant sur qui les blancs vont continuer à chier.Dans la meilleure des hypothèses, Haïti aura sa 
bombe à retardement que l'on cherchera comme toujours à désamorcer.

Toutefois, il est regrettable que des hommes et desfemmes au timon des affaires de l'Etat n'aient pas eu le courage nécessaire pour assumer leurs responsabilités et prendre les grandes décisions dictées par la conjoncture. C'est à se demander perplexe de quelle matière ces créatures sont faites. 

 Jude Célestin, le candidat de la plate-forme officielle, a été rejeté avec une légèreté déconcertante par ses pairs qui ont vite avalé leur rhétorique guerrière,après que des colons eurent agité la carotte et le bâton.Deux 
sénateurs de la République dont le président de l'Assemblée Nationale,un ancien président de la Chambre Législative et un ancien ministre sont allés jusqu'à la démesure dans l'indécence en passant leurs signatures au bas de la note de presse déclarant officiellement le rejet de leur candidat  pour se mettre dans la logique des blancs.Le comportement de la victime n'est pas moins bizarre: mis à couvert pendant plusieurs
 jours pour panser ses blessures de coeur, Mr Célestinest sorti de son trou avec son grand sourire pour la Chancelière américaine, Madame HillaryClinton,débarquée d'urgence dansla capitale.

  Quatre (4) conseillers sur huit (8) n'ont pas signé le rapport des résultats définitifs du scandale du 28 Novembre 2010.Il serait intéressant de savoir la méthode appliquée (siméthode il y a) pour parvenir à une décision aussi importante que la proclamationdes résultats définitifs engageant plus d'une douzaine de candidats présidentiels.
La logique la plus élémentaire veut que Jean Henri Céant, Charles Edouard Baker, le pasteurChavannes Jeune et les autres sachent leur place définitive sur la liste définitiveproclamant des résultats définitifs du premier tour des  législatives et présidentielles
de Novembre dernier. Bien plus, chacun d'eux a ledroit sacré de savoir son score final, en terme de chiffres et de pourcentage des votes obtenus dans l'électorat.Si les droits des candidats sont ouvertement violés par le C.E.P., encore plus ceux des électeurs sont piétinés. Si ces informations capitales ne sont pas disponibles, trois mois après le scrutin,il y a quelque chose de vraiment anormal dans ce processus qui  fait une moquerie de la Démocratie et la honte de la nation.

Du point de vue purement numérique, qu'est-ce qui fait pencher la balance du côté des quatre (4) qui sont pour la proclamation quand on a exactement quatre autres qui sont contre? Tel n'est pas nécessairement méchant ou mal intentionné qui affirme que la majorité des Conseillers électoraux n'a pas entériné le rapport des résultats définitifs du scrutin du 28Novembre. Il suffit de garder présent à l'esprit que le Conseil Électoral Provisoire (C.E.P), est écourté d'un membre depuis la démission du représentant de l'Eglise catholique, Mr Jean Enel Désir, écrabouillé 
par des allégations de corruption. 4 pour, 4 contre; ce n'est ni l'unanimité, ni la majorité dans l'assemblée des pécheurs. Pourtant, la nation est engagée dans une aventure électorale. Voilà comment on badine avec l'avenir de 10 millions d'âmes qui ont la responsabilité de s'insurger contre cet état défait qui est loin de faire leur bonheur. Un processus malicieux ne saurait apporter des fruits délicieux pour les masses en souffrances. Ce genre de pratiques en dehors de toutes références légales ou écrites n'honore ni la nation, ni ses dirigeants, même pas ceux qui imposent leur volonté à tout prix dans ce pays à genoux.

Pour sa part, le président sortant, Mr René Préval, a été récompensé pour avoir souscrit à la logique des blancs. Les termes et conditions de son maintien au pouvoir aprs le 7 Février 2011 ont été intentionnellement exposés  dans la presse locale : "Fléchissez les genoux et restez jusqu'au 14 Mai . 
Résistez et vous serez chassé du Pouvoir le 7 Février ". Bref, l'homme de Marmelade n'est plus président de la République d'Haïti par la vertu de la Constitution oucelle de la loi scélérate du 15 Avril 2010. Il occupe aujourd'hui la première magistraturede l'Etat par la seule volonté des étrangers de qui il reçoit les instructions.
Enfin, c'est le comportement de Madame  Mirlande Hyppolite Manigat,secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes ( RDNP), candidate à la présidence, professeur d'université et constitutionnaliste qui est au top de toutes les déceptions. Celle qui constata et posa des actes allant dans le sens de l'annulation pure et simple du scrutin du 28 Novembre s'est éloignée de sa position initiale, sous les injonctions des blancs.

En fixant sa position ouvertement au beau milieu de la journée électorale, Madame Manigat faisait un coup de maître qui la plaçait en tête de liste avec tous les honneurs attachés à sa personne et à son nom .Elle se montrait présidentiable et s'imposait à la nation comme le Leader du Renouveau Haïtien. Malheureusement, contre la grandeur de sa position initiale, Madame Manigat a opté pour les déshonneurs d'un "second tour " imposé par les blancs qui prendraient un malin plaisir à humilier la grande dame en confiant la première magistrature de l'Etat à un candidat indécent, de calibre inférieur et complètement acquis au néo-libéralisme. Les occupants le feront avec plaisir, ne serait-ce que pour garder l'illustre mari de Mirlande loin de l'anti-chambre du Palais National .Faites de l'auteur un menteur, si vous le pouvez. A bons entendeurs, salut!

 Harry E. Jean-Philippe

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