vendredi 20 août 2010

Le chemin de la conscience qui se meurt

La conscience nationale des Haïtiens meurt chaque jour à petit feu. Le détachement des instances et des classes favorisées font écho dans leur non-dit. Le pillage, le vandalisme, les fraudes, la corruption, les crimes crapuleux nous font vivre ce déclin vertigineux, qui semble engloutir l’espoir de ceux qui ne rêvent plus.
Tous les efforts devraient se converger, pour pallier cette cruelle réalité qui hante le destin de notre Haïti.

Des enfants qui meurent de faim sous le regard de leurs parents. Un homme qui se fait tuer parce qu’il volait pour donner à manger à sa famille. Des jeunes garçons et filles qui se prostituent pour subvenir aux besoins primaires pour eux et leur famille. Des étudiants qui tombent sous des balles en prétendant leur droit à tort ou à raison.

La disparité absolue se dresse en un mur insurmontable ou un tunnel sans fin.

Le temps est venu de penser à nous, à notre identité de peuple. C’est ensemble que nous trouverons la paix, la justice, l’équilibre social, et la richesse.

< < Les aspects de notre personnalité qui nous font parfois dévier de l'amour ne sont pas nos défauts, mais nos blessures. Dieu ne veut pas nous punir, mais nous guérir. Et c'est ainsi qu'il souhaite que nous percevions les erreurs chez les autres: le reflet de leurs blessures, et non pas de leur culpabilité> >

Nous sommes un grand peuple malgré toutes nos difficultés et des dimensions incommensurables d’inégalité qui nous divise. Des gouvernements ont foulés aux pieds toutes les structures pour leurs intérêts mesquins et ceux de leurs acolytes.

Mais, nous peuple haïtien, il nous revient aujourd’hui de prendre place, notre place. Nous n’allons plus nous taire et laisser des râpasses piller tous nos avoirs.

En mémoire de nos aïeux, nous nous devons de rayer cette mentalité de supériorité face aux démunis qui nous divise et si nous n’en prenons garde, irait de répétition en répétition, sans fin.

Qu’est-ce qui trotte dans la tête de vos enfants qui mangent à leur faim en voyant des enfants pauvres et nus ? Ils sont indifférents et probablement reproduiront la même société. Bâtir une nouvelle société commence dans chaque foyer haïtien.

Ce qu’on fait aujourd’hui sauvera ou détruira notre Haïti. Le respect des autres est fondamental pour sauver Haïti. N’agissons pas comme des prédateurs ; ce geste tue des centaines d’enfants et ingurgite les soubassements de notre société. Cette culture de saisir les biens de l’État c’est voler. Haïti est un pays pauvre. Ne faites pas de la politique pour aller quérir des biens, mais pour apporter votre contribution et votre savoir faire dans l’avancement et le bien-être de la population haïtienne.



LES BIENS DE L’ÉTAT C’EST POUR L’ÉTAT ET L’ÉTAT C’EST NOUS.

Sans cette conscience nationale nous risquons de perdre notre pays. Comment peut-on vivre avec aisance et regarder un peuple, le peuple que nous faisons partie, croupir dans la misère la plus totale. Peuple Haïtien nous sommes sur un mauvais chemin ne laissez pas mourir notre conscience.

Nyrvah Florens Bruno

nyrvah@hotmail.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire