L’appareil de l'État était synonyme de respect, les citoyens étaient fiers de s’identifier à cette administration. Nos députés, nos Sénateurs étaient des personnages distingués et hautement respectés par la population, c’étaient des dignitaires. Les enfants jouaient à la belle étoile, et leurs parents racontaient des frasques de la journée avec désinvolture en partageant la dernière timbale de thé.
Aux marchés, des officiers du service d’hygiène, faisaient la tournée pour contrôler les produits destinés à la vente par les petits commerçants. Les rues étaient propres les voitures y circulaient sans difficultés, les piétons déambulaient avec aisance sur les trottoirs. Les dimanches des ports-au princiers, se retrouvaient au Champs de mars, et simultanément dans les autres villes les villageois se retrouvaient sur la petite place du quartier comme pour clôturer la semaine par tradition. Quand il arrivait une coupure d’électricité, pas souvent en soirée, la société était avisée sur les ondes d’une radio de l’heure et de la durée.
Des jeunes promenant des pieds nus et mal tenus se faisaient ramassés par un camion nommé chalant vers la Centrale, (Arts et Métiers de Port-au-Prince). Les écoliers, les étudiants respectaient leurs enseignants et tous les ainés, les voisins étaient de la famille. La terre haïtienne nourrissait ses enfants. Dans le milieu hospitalier nous étions assistés, nos enfants allaient à l’école; nous n’étions pas à l’ère moderne certes, mais Il y avait un programme de société. Comme il est loin ce temps-là
Salaire minimum
Par manque de savoir nos dirigeants nos femmes et nos hommes de loi ont menés le pays avec émotion, l’absence de vision est palpable. Il est indéniable que le salaire minimum soit 40 gourdes par jour est sans équivoque pas possible : Comment nourrir nos enfants, nos déplacements, l’école etc. ... Mais arbitrairement déposé sans consultation consensus enfin agir avec discernement aurait évité les dérapages les manifestations les actes vandalistes. Cette façon de mener les affaires ne fait que creuser davantage le fossé au sein de la société. Le tournage radical de 180 % degré pour pallier l’injustice faite à la population est très mal géré. Une augmentation du salaire minimum à 300 % imposée aux employeurs pourrait être néfaste en considérant le manque de nationalisme que démontrent les gens aisés face aux multiples problèmes que confronte la population.
Quelle autre ressource détient l’État pour venir à la rescousse des hommes et des femmes qui risque de grossir encore le taux de chômage ?
En période de récession, on ne prend pas de telle décision. On va plutôt chercher à consolider les acquis et parallèlement travailler sur des politiques pour accroitre l’économie, par exemple : Ouvertures de chantiers, la construction des routes, des citées, la promotion de l’agriculture, la pêcherie etc.
A être témoin des bavures de nos représentants, nous avons un problème d’homme dans ce pays et l’incompétence est en grande partie responsable. On ne peut faire des lois sans au préalable faire des études sur leur portée et leurs retombées, c’est du crétinisme.
On aurait pu éviter ce déchirement ces manifestations ses actes de vandalismes en agissant autrement, mais malheureusement les gouvernants, les décideurs ne sont pas des visionnaires, nous sommes plus intéressés à jouer au vedettariat.
Absence ou ignorance
L'État doit être au service de la population et il dégage tout à fait le contraire face à la nonchalance des autorités à répondre d’une manière pratique aux choses les plus simples comme : logement, nourriture, santé et des services avoisinants. haïtien orchestre échec après échec, il ne semble pas savoir leur rôle et leur responsabilité. Il doit gérer les affaires de au profit de la grande majorité et c’est en ce sens la seulement, nous irons vers le progrès et la stabilité économique du pays.
Bâtir des cités dans des provinces, instaurées des bureaux de services complets, faire la promotion et valoriser l’agriculture par de petits et grands des projets. Garantir l’éducation les soins en santé. Il est aberrant qu’un patient doive se procurer sa trousse de soins avant de se rendre à l’hôpital
Haïti est devenue un centre communautaire. Nous avons un état assisté par l’international, qui lui dicte ou et comment gérer les subventions accordés selon leurs intérêts. Tout est projet et on cherche l’aval de la communauté l’internationale. Sans vergogne nous acceptons qu’on nous dicte sans égard ce qu’on en a réellement besoin. Nous sommes plus une nation on a perdu cette âme et tout ce qui le symbolisait, mais une masse de gens qui partage égoïstement un bout de terrain. Il est possible d’avancer cette thèse face au triste constat de la disparité et le mépris de la misère sous laquelle croupisse des millions de familles haïtienne.
Es-ce que leurs intérêts convergents avec les nôtres. Difficile de répondre. Tous les millions qui sonnent ne changent en rien la situation de la vie de la population. Nous avons les mains liées.
La force dans l’unité
Relancer l’économie haïtienne passe d’abord et avant tout par une vision collective sur la situation d’Haïti de tous les haïtiens indistinctement à l’intérieur comme à l’extérieure dans une même direction la volonté et dans l’unité, pour sortir le pays dans le marasme.
Les haïtiens du onzième département accompagnés par des instances peuvent participer au bien-être et le destin de leur pays, pour enfin déposer nos kwis troués.
Par un fonds collectif d’aide aux projets, si sérieux il y avait dans la gérance de l’administration de . Un simple exemple si les haïtiens de l’extérieur déposaient à chaque mois régulièrement la minime somme de 5 dollars sur un compte d’aide pour Haïti, réalisez-vous l’impact qu’il y aurait sur l’économie haïtienne, c’est chose possible dans une administration responsable. On peut encore être maitre de chez nous.
Haïti vidé de ses filles et fils à force de coup de matraque : massacrés, persécutés, des cadres sont partis, exilés ou tués.
Les terres cultivables sont abandonnées. Les provinciaux quittent leur village vers la capitale. Nos rues sont pavées de détritus et occupées par des barques de marchands de toutes sortes. Le manque d’éthique et l’absence déontologie sont devenus normaux dans plusieurs sphères, publiques ou privées nous sommes devenus des fanfarons.
Avides de richesses nous détruisons Haïti par grand coup de massues. Nous sommes libérés des colons, et nous agissons de la manière que et règne en souverain, face aux déshérités nos frères.
Nous tolérons encore en 2009, des reztavek des enfants à la servitude quel honte !
La première pierre à poser pour reconstruire Haïti, C’est de rompre avec l’héritage culturel de nos colonisateurs : nos préjugés
Se rozo nou ye nou plie, men nou pap kase
Nyrvah Florens Bruno, historienne
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