samedi 20 août 2011

Les 100 premiers jours de M Martelly


Michel Martelly n’a jamais été un violent .Il est un artiste qui faisait rire et danser tout le monde. Martelly  ne connaît pas le langage de bois de nos politiciens, il lance des « taisez vous » qui s’apparentent  à des plaisanteries sur scène.
Qui est en droit d’attendre que Mr Martelly accomplisse dans trois mois ce que  d’autres n’ont pas réalisé pendant  vingt cinq ans ?
La MINUSTHA  aves les fonds de toutes les pledge levées  après  les catastrophes á répétition et avec le matériel lourd débarqué depuis 2004  en Haïti ne récolte que des reproches qui ne justifient pas sa  présence.
Les ONG qui envahissent le pays depuis  1960  et qui gèrent  des budgets extraordinaires  sont critiquées chaque jour. Si  ces institutions qui gèrent  la politique et les finances du pays  n’ont rien réalisé dans les vingt dernières années, pourquoi s’évertuer   à  chercher le bilan de 100 premiers jours  que tout le monde portait  négatif dans les conditions de  transfert  politique  du pouvoir. Qu’en était il du bilan des cents premiers  jours des  présidents Aristide et Préval ?.
La comparaison entre ces trois figures de la politique haïtienne est importante.
Aristide et Martelly sont deux personnages différents avec des objectifs politiques différents, des stratégies différentes et un discours populiste visant la même clientèle. Préval est un opportuniste « roulibê » sans discours qui capitalise sur les discours des deux premiers pour déstabiliser  toute la classe politique et défendre ses propres intérêts.
Mr  Aristide avait pris le pouvoir avec un blackout  qui révoltait le pays..Il avait promis au pays  que dès les premiers jour il donnerait l’électricité à  Gogo avec l’aide du Canada..Il avait promis la nourriture pour tous et l’école aussi. Aucune d’entrelle n’a été épluchée dans ses premiers cent jours.
Préval a   eu un plan de premiers cent jours qui était  la destruction de la classe politique à  petit feu. Il a réalisé un gouvernement de consensus qui a neutralisé les leaders politiques pour arriver à  la catastrophe des élections et à  l’amendement avorté de la constitution qui nous valent la situation politique qui prévaut actuellement dans le pays.
Martelly a aussi promis  l’école pour tous,  la maison pour les déplacés  qu’il n’a pas données encore. Tout le monde savait que c’était des promesses présidentielles  de campagne. Qui ne se souvient pas encore des promesses du Président Clinton  au peuple haïtien, au lendemain du retour du premier exil du président Aristide. Combien de kilomètres de route et  d’hectares reboisés  a t-on obtenus ? Zero. Obama a aussi fait des promesses de campagne au peuple américain « Yes we  can » Au moins on lui permettait de constituer son équipe politique et de passer à  l’action. Apres deux ans de non délivrance, le peuple américain lui a ôté la majorité parlementaire dans le congrès.
Au lieu de dresser un bilan des 100 premiers jours , faisons de préférence le bilan de l’héritage laissé par Mr Muller et par  Mr Préval au Président Martelly  pour  en lever l’hypothèque.
1-Elections.
Toute la classe politique confondue, excepté l’INITE , était contre les élections parce qu’elle suspectait le président  Préval  d’avoir son propre agenda . Mr Muller a annoncé les élections pour sauver sa prestation en Haïti. On en connaît les résultats et le forcing populaire de la MINUSTHA par Martelly, pour amener l’OEA a  lui concéder la victoire
2-Le verrouillage de la constitution amendée
 On se rappelle encore que c’était Monsieur Muller qui recommandait l’amendement de la constitution  sans la participation populaire . L’amendement de cette constitution a été fait  à  la seconde  par des législateurs en service et  dans les conditions d’extrême opacité. On a eu  un verrouillage où  tous les ingrédients sont réunis  pour bloquer l’action gouvernementale  de tout nouveau pouvoir qui ne serait pas recruté dans les rangs de l’INITE.  
Si on prend  un peu plus de recul, pour essayer de comparer les conditions de transfert politique  du pouvoir en 1990, 2006  et  2011, qui ne sont  en rien comparables, on remarquera que le président Martelly est dans la plus mauvaise position politique. En 1990, Le président Aristide bénéficiait de l’article de 291, qui mettait politiquement K.O tous les ténors duvaliéristes qui pouvaient faire obstacle à  son action, après que  la révolte populaire de 1986, avait forcé les tenants locaux de ce pouvoir à   se mettre à  couvert..Le président Aristide avait la voie politique grande ouverte pour exécuter ses premières promesses de campagne.  Il n’en a rien réalisé.
En 2006 le président Préval a bénéficié d’un acte de contrition de l’étranger  et de la confiance de 48,51% de 4.500.0000 votants qui voyaient en lui la revanche du coup du 29 février 2004. Mr Préval a trompé les lavalassiens en concevant un premier  mi-temps qui donnait la partie congrue du pouvoir à  une opposition réduite en miette .Il  réservait le deuxième mi-temps  pour ses partisans  qui nous ont donné l’INITE, les élections scandaleuses, l’amendement champwel et le groupe des 16 ,dont le tout forme un bouclier politique à  toute action osée  de changement .
En plus de tous ces obstacles , Mr Préval, pour éviter une revanche des lavalassiens qui pourraient le faire baigner dans son sang à  tout moment , s’est empressé de tirer  son marassa  de l’exil, avec l’arrière idée de dresser un nouvel obstacle au pouvoir de Martelly. En  habile tacticien  politique il fait rentrer Duvalier pour réveiller  l’imaginaire collectif des victimes de la dictature de ce dernier .Du même coup, il cherche la division de la clientèle de ces trois présidents pour réduire leurs ambitions  et  rester avec le GPR maitre de la situation..
Martelly  hérite d’un système politique verrouillé  des casec aux ministres en passant par le parlement mis en place .Il  hérite d’un système économique en lambeau. Il fait face à  une presse qui ne lui donne pas de circonstances atténuantes, depuis,  sa première envolée   de campagne électorale à  l’endroit de Daly Valet.  Ses premières actions sont des activités de survie personnelle. Mr Lambert l’a dit, ou il abdique, ou il disparait debout.  Martelly n’avait d’autre alternative que d’ouvrir des brèches dans le système verrouillé pour calmer sa force de frappe. C’est au milieu de ce décor politique funèbre qu’il faut faire le bilan des premiers cent jours de Martelly.
La première réalisation  payante de Martelly  a été d’infiltrer  le gouvernement démissionnaire  pour trouver ses points faibles  et déséquilibrer le système. Il y est parvenu  partiellement en mettant au grand jour  la machine de corruption qui gangrenait le gouvernement démissionnaire. ’(RNDDH)
Deuxième  réalisation C’est le maintien de la CIRH.
La dénonciation du maintien de la CIRH était un élément de bataille politique du public . La clairvoyance de l’équipe politique de Martelly a surpris l’opinion publique. Martelly a maintenu la CIRH dont le mandant sera certainement renouvelé. C’est un coup de maitre.
Troisième réalisation Le  projet d’éducation.
Il a gagné la bataille de la perception dans la population. Il a réussi a constituer  les premiers fonds  pour le lancement de son projet d’éducation. Il l’a fait en dehors  de l’administration régulière du pays. En avait il d’autre choix ?. Non il n’en avait  pas. Il procédera  à  la normalisation du processus quand  la passerelle de collaboration entre l’exécutif et le législatif aura été  trouvée.
Quatrième  réalisation. La gestion de la rupture
Martelly est sommé d’abdiquer son pouvoir par le sénateur J Lambert ,leader du GPR. Sinon, on renverra un troisième, un quatrième, un cinquième premier ministre  jusqu'à ce qu’il comprenne  que le pouvoir  est aux mains de l’INITE .On ne lance pas des ultimatum á un président de la république choisi par la nation. Apres deux tentatives malheureuses de nommer un premier ministre, Martelly a déjoué la piège  qui consiste a  relancer  rapidement  le processus de ratification du premier ministre  pour démasquer les négociations précipitées qui ne font que repousser à  demain des divergences profondes. Il n’est pas au c du consensus, que le sénateur Bastien du GPR commence à fourbir l’arme de la promulgation de l’amendement massacré pour faire fonctionner le gouvernement. J’ai noté quelques  faiblesses de ces premiers cent jours
-On laisse trop de liberté de la parole au président
Ses déclarations publiques manquent de finition  au niveau de son équipe de communication. Après l’incident de « taisez vous » il devrait convoquer toute la presse pour passer  en dérision le lapsus qui n’est que la façon comique de l’artiste de communiquer avec son public. Martelly  a oublié  que le public  n’est plus le même.
-Ses voyages répétés.
Harcelé  par la presse locale, il entreprend  des voyages  pour évacuer la pression. Il tombe dans la mare des journalistes étrangers  et s’embourbe.
-Echec de faire responsabiliser par le parlement du retard de son programme de gouvernement.
Quand on négocie, parallèlement on doit développer des stratégies qui forcent  l’adversaire à  la concession. La seule arme dont dispose Martelly est la mobilisation pacifique  du peuple qu’il n’a pas sue exploiter. Martelly a un point faible dans ses rapports avec l’opinion publique. Il a oublié que le peuple peut  vivre d’espoir aussi longtemps qu’il trouve les mots d’espérance  et de confiance de son leader. C’est aussi l’esprit de Mon Seigneur Kebreau, lorsqu’il demande au Président Martelly  d’enfourcher son pantalon de  sweet miki pour diriger le pays. L’évêque a voulu dire, qu’il ne retrouve pas en Martelly, le communicateur et l’animateur qui électrisaient la foule.
Tout le monde sait que ce n’est pas la mise en place du nouveau gouvernement qui va faire débloquer le pays. Jacques Edouard Alexis, Neptune, Mme Pierre Louis, Bellerive  le parlement, la population, la presse peuvent en témoigner. Les conseillers de Martelly le savent aussi. La question qui est posée est  de savoir s’il faut  continuer  avec les mises en scène  des gouvernement de consensus  de Mr Préval dont on connaît  à  l’avance les résultats pour créer une apparence de stabilité politique ou comment trouver  l’équipe de transition  capable de maintenir la flamme de l’espoir du peuple dans une collaboration politique avec l’INITE ? La solution durable semblerait la réalisation d’un nouvel accord de Governors Island local  pour pouvoir réduire les antagonismes entre les deux branches du pouvoir d’une part et le reste des secteurs également  frustrés de la population de l’autre.
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