lundi 20 décembre 2010

Obsédé par l’exil, Préval s’évertue à faire triompher les siens aux élections, dit WikiLeaks

Obsédé par l’exil, Préval s’évertue à faire triompher les siens aux élections, dit WikiLeaks


Ces nouvelles diffusions du site le plus fouineur de la planète font parler des notes de l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis en Haïti, Janet Sanderson, qui mettent en lumière la gestion politique d’un Président qui ne se préoccuperait que de son avenir personnel.
Le Président René Préval s’est employé à "orchestrer" sa succession au pouvoir de peur de devoir partir en exil, à la fin de son mandat, le 7 février prochain, révèle une note diplomatique américaine datée de juin 2009 et mise en ligne jeudi par le site internet WikiLeaks, au premier plan de l’actualité pour ses fuites à sensation de documents confidentiels du gouvernement américain.
"Des amis proches pensent que les agissements de Préval l’année passée (2008) découlent de sa peur réelle (...) de ne pas pouvoir retrouver une vie privée en Haïti après sa présidence", écrit l’ambassadrice des Etats-Unis alors en poste à Port-au-Prince, Janet Sanderson, dans un mémo envoyé à Washington.
"Ils (les amis) soutiennent que son principal objectif est d’orchestrer la transition politique de 2011 pour garantir que quiconque sera élu Président lui permettra de retourner chez lui librement", indique plus loin la diplomate avant de poursuivre "d’après nos conversations, ceci est vraiment une question importante pour Préval".
Citant encore Janet Sanderson, WikiLeaks rapporte que le chef de l’Etat haïtien avait confié, à plusieurs reprises, à la représentante de l’administration américaine "qu’il était inquiet à propos de sa vie après la présidence, qu’il ne survivrait pas à un exil".
L’ex-ambassadrice des Etats-Unis présente celui qui doit boucler, dans deux mois, son deuxième et dernier mandat, comme un homme au "caractère de caméléon" avec qui la coopération s’est avérée "difficile".
En dépit du fait qu’il n’avait pas obtenu la majorité absolue obligatoire pour se faire élire dès le premier tour, René Préval avait accédé au fauteuil présidentiel en 2006 grâce au soutien déclaré des Etats-Unis, du Brésil et de la France.
Ces nouvelles révélations de WikiLeaks concordent avec la diffusion précédente de notes diplomatiques peu favorables au chef de l’Etat que Washington a toutefois qualifié "d’homme indispensable".
La peur bleue que M. Préval aurait de l’exil est relancée au moment où l’avenir paraît sombre pour le pays à l’aube d’une nouvelle crise politique majeure que pourraient entraîner les élections présidentielles et législatives de dimanche dernier marquées par des fraudes en cascade qui auraient été commises pour favoriser le dauphin du Président, Jude Célestin.

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