lundi 27 décembre 2010

Le cholera ou le crime parfait des Nations Unies en Haïti par Agr. Michel William



En lisant et en relisant, en écoutant et en réécoutant toutes les élucubrations du diplomate   Edmond  Mulet  sur le  cholera, j’en arrive á la certitude que le représentant des Nations Unies en Haïti  appartient á la lignée  des criminels  nazis les plus notoires et comme  tels il est passible de jugement devant le Tribunal Pénal  International et de peines  criminelles allant jusqu’a neuf cent cinquante ans de prison. Certes , on  m’objectera que Mr Mulet, affublé  de l’autorité supra nationale  de Ban  KI Moon qui l’empêche de juger et de jauger rationnellement le cholera en Haïti ne vivra  qu’un ou deux ans encore, parce qu’il ne pourra pas supporter chaque  soir le poids du remords  du crime qu’il a perpétré  sur la personne de la vaillante population haïtienne en permettant que le vibrion  détruise chaque jour un minimum de  cinquante personnes. Non, aucun être humain  responsable de  ce crime odieux ne peut avoir pour le reste de ces jours la conscience tranquille et ne peut plus dormir aucune nouvelle nuit de sa vie sans affronter le spectre hideux de la mort de ces milliers d’ haïtiens  qui crient justice !justice !Oui , á ceux la qui me diront effectivement que  neuf cent cinquante années de prison représente  une parodie verbale de justice, j’opposerai  cette  opinion  que la sentence millénaire  de prison est essentiellement un symbole laissé  á la mémoire des Nations Unies  pour que dans le choix des ses futures représentations dans les pays  en difficulté comme  Haïti, elles soient plus responsables et ne sélectionnent plus á l’avenir des rebus  de  l’humanité qui n’aspirent  qu’á faire de l’argent á la manière de Al Capone, d’Idiamin Dada, d’Amaral Duclona et de Mulet  en se laissant mener par leur aveuglement, leur surdité, leur soif du pouvoir et leur soif de l’argent.

Après avoir suivi les agissements de Mulet dans la gestion du cholera et ses prises de position  publique sur les différents catastrophes qui ont frappé le pays   en cette année terrible de 2010, séisme et puis 28 novembre, j’en arrive á la conviction que même si Mr Mulet devrait vivre un seul jour de plus , je n’hésiterais pas á le recondamner encore á cette peine millénaire, pour éviter que d’autres déchets de l’humanité   de la trempe de Mulet ne réussissent á infiltrer une organisation politique de la dimension de l’Organisme mondial et n’exposent  plus les populations sans défense á des fins  aussi funestes

Je m’imagine que depuis maintenant , Mr Mulet, pour dormir chaque soir  commence déjà, á se doper de sa petite dose inséparable de cocaïne pour repousser   chaque jour les affres du remords. Désormais Mr Mulet ne pourra plus dormir du sommeil des justes , car dans les géhennes de l’enfer ou l’histoire  l’enfermera, il vivra pour l’éternité ses peines  que  Dieu dans sa miséricorde  lui aura infligées en signe  du salaire de son crime. Voyons le crime du cholera qu’il a commis

Mr Mulet gère une meute de  10.000 casques bleus et un nombre inconnu d’étrangers  qui sont venus en Haïti, les uns á la suite de difficultés politiques du pays créés par les leaders haitiens dans la lutte pour le pouvoir en ignorant magistralement les règles du jeu démocratique (Ricardo Seitenfus), les autres á la suite des dommages causés par le séisme qui y voient l’occasion d’amasser une fortune phénoménale en se positionnant dans la reconstruction  du pays  (Laenec Hurbon, La tentative de la tutelle). Certes , deux á trois jours après le  12 janvier , le monde entier est accouru au  secours d’Haïti et ses avions ont débarqué des tonnes de médicaments étiquetées de deux mois de leur période d’expiration. Ses avions nous ont aussi débarqué des tonnes de nourriture  toute préparée et  de matériels immédiatement utilisables qui ont  aidé á sauver des vies humaines. Le monde entier venait de  manifester á l’endroit d’Haïti une solidarité  on ne peut plus visible

Mais les premiers moments de stupeur passés , le peuple haïtien a découvert  que cette solidarité était empreinte d’un mercantilisme ignoble  et que derrière  la manifestation de l’expression de bonne fois, se cachaient les desseins macabres de la mondialisation qui ont ruiné une bonne  partie des  agriculteurs haïtiens , des médecins haïtiens et des commerçants haïtiens qui vivaient en marge de leur profession ou du commerce des importations. La république dominicaine a été une fois de plus le grand gagnant des catastrophes naturelles et humanitaires qui ont frappé Haïti, car les golpistas dominicains ,Trujillo et Balaguer,  ont toujours su organiser leur pays pour profiter  des maux d’Haïti et pour  renforcer leur économie. Dans ce sens , Leonel Fernandez n’a rien inventé. Sa  politique économique s’inscrit dans la  ligne droite de celle de ses prédécesseurs. Mais… gare au cholera !

Dans la foulée du séisme  des philanthropes, des journalistes étrangers, des ONG internationales avides de faire fortune, des brokers qui débarquement des produits commerciaux venant de toute part et surtout des mouvements de troupes de la MINUSTHA  arrivent en Haïti. Ils y débarquent leur cortège d’équipement et de matériels qui charrient d’un point á un autre du globe terrestre les insectes  (fourmis folles), les microbes (V cholerae) , les  virus  H5N2 de l’Influenza aviaire , les virus H1N1 de la grippe porcine et éventuellement le retour de la peste porcine Africaine présente  aujourd’hui en Russie et dans les anciens pays de l’Est. Ce mouvement spontané de solidarité internationale comporte aussi les risques d’importations de maladies exotiques .Ces risques sont d’autant plus réels  que dans ces sortes d’événements spontanés  les structures de quarantaine du pays  qui ne fonctionnaient pas très  bien déjà sont  comme sautées. Les contrebandiers haïtiens et étrangers en seraient   de la partie et  aussi  les dealers de drogue

Dans cette analyse á visière levée de l’éventail des agents propagateurs du  vibrion cholerae, il ressort que le microbe  pouvait venir de n’importe quel agent physique  humain ou commercial arrivé  en Haïti. Le fait est  que la souche de cholera identifiée dans les eaux de l’Artibonite et dans les selles des malades  n’était pas une germe présente en Haïti , ni dans les Caraïbes et encore  moins en Amérique latine ou sévissait,  il y a dix ans , un prototype du  cholera. Il est donc bien documenté  que  cette souche est d’origine étrangère

Dans la recherche de l’origine du cholera qui est primordial pour en établir les responsabilités, il est avéré que la souche en question,  documentée par le CDC, par Paris, et par Haïti,  provient de l’Asie du Sud Est. L’ épidémiologie a  dit que la souche est d’origine de l’Asie du Sud Est

Nous référant á l’étiologie   du cholera, il est aussi documenté  que les conditions d’insalubrité, qu’un mauvais réseau du système d’adduction d’eau potable, que la crasse, les mares d’eau stagnantes, les eaux saumâtres des lagons , la malpropreté , la bidonvilisation, les fosses a fond perdues, la pauvreté  et la misère  qui sont les lots de 80% des dix millions habitants vivant dans le chômage , représentent des conditions  très favorables á la multiplication  rapide du vibrion cholerae

D’un  point de vue épidémiologique, nous avons appris  que le cholera est une  maladie des voyageurs, des touristes ,des commerçants  et aussi  une maladie des mains sales. Cette souche venant de l’Asie du Sud Est  pouvait  bien provenir des soldats , de coopérants civiles ou d’hommes d’affaire qui avaient antérieurement séjourné en Asie du sud Est  ou ailleurs et qui  étaient devenus des porteurs sains avant d’arriver en Haïti. De ces premières considérations, il ressort que la souche est importée ,per fas et ne fas,  et que ce sont les Nations Unies , comme forces d’occupation et comme gouvernement d’occupation qui, dans la gestion des destinées économiques, politiques et sanitaires des hommes  ,des biens  et des services débarqués en Haïti auraient facilité l’entrée du  microbe en Haïti.  De fait,  les Nations Unies demeurent  le premier responsable de l’entrée du cholera en Haïti

Si les Nations Unies en sont les premiers responsables , la question á se poser est  de savoir comment expliquer la présence de 1990 á 2010  en Haïti de  cet organisme  qui n’a rien fait pour améliorer les conditions d’insalubrité de vie de la population haïtienne?
Les  Nations Unies sont installées en Haïti depuis 1990 et sont á leur huitième mission .Elles ne sont pas mandatées pour réaliser les grands travaux d’infrastructures physiques et  légales  pour faciliter les investissements privés  dans l’augmentation de la production nationale et dans  la création de travail . Elles sont venues pour stabiliser la paix dans un pays qui n’est pas en guerre  ni avec lui même ni aves ses voisins ( Ricardo Seitenfus). Haïti placée sous l’obédience du chapitre 7 du conseil de sécurité devient un pays sous tutelle , á souveraineté surveillée, disait l’ancien Président  Alexandre Boniface, qui devient politiquement et économiquement parlant , une entité    non viable dans ses rapports avec les autres pays du monde.  Haïti est transformée en une colonie des Nations Unies á  la tête de laquelle siège un gouverneur  , en l’occurrence , le gouverneur Edmond Mulet. Le gouverneur est responsable de toutes les dérives politiques économiques,  humanitaires et  sanitaires que connaît  Haïti

En situation méchante de tutelle, l’humanitaire devient prioritaire et  la charité devient la règle. Les Nations Unies, dit Ricardo Seitenfus, ont déresponsabilisé les leaders haïtiens . Ceux-ci ont trouvé dans la présence des forces Onusiennes de la MINUSTHA un élément de protection de leur pouvoir de facto. Il s’établit entre  les Nations Unies et les gouvernements de facto d’Haïti ( Aristide, Latortue, Préval) une relation symbiotique qui donne á ceux-ci  la jouissance des privilèges marginaux attachés au pouvoir et á celles-là  la gestion réelle du pouvoir d’Etat

Les investigations locales et les enquêtes journalistiques menées dans la base du campement des forces de la MINUSTHA au niveau de la ville du Mirebalais ont révélé  avec des images á l’appui, que des vidanges légères ont été déversées dans  la rivière  Mielle , un affluent de la rivière  la Thème qui jette ses eaux dans le fleuve  Artibonite. Il a été aussi rapporté par les paysans habitant le voisinage des bassins d’accumulation des vidanges que la compagnie responsable de la gestion de matières fécales de ce campement se contente seulement de fouiller de vastes trous , pour  déverser les vidanges qui deviennent le lieu d’alimentation des poules et des cochons de la localité. Très probablement ,ces  porcs  de la trempe de certains  coopérants et diplomates  sud américains ou caribéens , peuvent chaque jour, après un premier bain   de trempage dans les eaux infectées de ces mares,  chercher á se rafraîchir encore le corps en allant se baigner dans les eaux plus fraiches de la  rivière Miele  qui aurait contaminé  la rivière La Thème et immédiatement le fleuve  Artibonite. Il a été aussi investigué la nature du sol de ces mares qui aurait á la faveur du phénomène physique bien connu de la  solifluxion ( du latin sol  solis : sol ; fluxere : couler ) aurait facilité l’arrivée sous forme de solutions diluées  du vibrion dans les eaux de Miele

L’apparition des premiers cas de contamination du cholera, juste dans la région voisine de Miele  et des mares de matières fécales du campement  de Mirebalais  de la MINUSTHA, suivie  du grand nombre  de patients atteints de cholera dans la vallée de l’Artibonite ,plaide en faveur de la présence de cette  vidange comme la source de contamination de l’eau du fleuve Artibonite. Il n’y a pas a sortir delà

Comment expliquer la vitesse supersonique de propagation du vibrion cholerae  en Haïti et en République dominicaine d’une part,  et la contamination massive de toute une population en un temps record, d’autre part?
Le ministère  de la Santé  Publique et de la population  vient d’informer á la date du 23 décembre 2010 la mort de plus de 2.540 personnes  du choléra, la contamination  de  plus de 114.000 personnes dont environ 62 mille sont encore hospitalisées. Le MSPP compte bientôt porter à 102 les 60  CTC disponibles à travers le pays. Ce  petit chiffre « Zwit » de morts et de contaminés communiqué par le MSPP est pour cacher l’étendue de la catastrophe. En réalité  les dégâts en vies humaines sont beaucoup plus énormes , si  l’on s’en tient á l’étiologie et á  l’épidémiologie  de la maladie  dans la vallée de l’Artibonite qui reste le plus grand centre de production, de commercialisation  et d’achat des produits agricoles du pays
Pour comprendre la vitesse vertigineuse  á laquelle le cholera progresse  dans le pays , il est important de faire le rappel  de l’étiologie et de l’épidémiologie de la maladie, ainsi que les prévisions faites par les meilleurs épidémiologistes haïtiens et étrangers qui  ont étudié le cas d’espèce en Haïti

Le cholera est une maladie diarrhéique qui entraine une déshydratation profonde et la mort rapidement si le patient n’est pas très vite réhydraté. L’ingestion d’eau contaminée par des matières fécales est le mode de contamination par le Vibrio cholerae,

La diarrhée est due á une toxine élaborée par le micro-organisme V. Cholera après avoir colonisé l’intestin. Après une incubation de 24 á 48 heures ,  on observe une diarrhée aqueuse (comme de l’eau de riz) sans douleur suivie de vomissements

L’épidémiologie du cholera veut que la maladie est une maladie des voyageurs, des commerçants et  des personnes pauvres vivant dans des conditions de vulnérabilité répugnante et que  sur chaque 100 personnes infectées, 20% sont tombées malades et 80% sont des porteurs sains  qui propagent la maladie partout sur leur passage

La vallée de l’Artibonite couvre  sept communes : Dessalines, Saint Marc, Desdunes L’Estère, Verettes , Grandes  Salines , La chapelle qui hébergent environ 200 a 300.000 habitants. Justement, le vibrion cholerae en contaminant les eaux du fleuve Artibonite qui irriguent 32.000 has de la vallée   et qui servent d’eau de boisson, d’eau de toilette,  aux  habitants qui arpentent  jour et nuit la Vallée de l’Artibonite dans les activités de production et de commercialisation  des produits agricoles, avait déjà  contaminé  avant  la découverte du premier cas de cholera, plus de 200.000 personnes. 80%  ou 160.000 des personnes infectées  sont des porteurs sains qui propagent sans le savoir la maladie partout où les emmènent les activités de loisirs ou de commercialisation. Si chacun  de ces propagateurs potentiels contamine un minimum d’une seule  personne par jour, rien qu’au contact des mains sales et de la restauration populaire comme elle se pratique jusqu'à présent dans toutes les rues d’Haïti,  cela ferait  une contamination de quatre  millions huit cents mille personnes en un mois , Imaginez un seul instant que  cinq  millions d’haïtiens  sont infectés et se déplacent comme á l’ordinaire dans tous les coins du pays , particulièrement  á Port-au-Prince d’où ils viennent tous acheter les produits d’importation de grande consommation et les rapportent dans leurs localités d’origine , avec le germe du cholera comme nouvel article de commercialisation gratuite et insoupçonnée!

Mon analyse et ma compréhension de la catastrophe du cholera est que aucun cadre avancé du MSPPP, pas même le  Dr Jocelyne Louis, chef de la direction de la DPSPE dont je respecte les connaissances et la compétence n’est arrivé á se faire une idée  de la dimension du fléau

Si l’on retient que  la population des mornes frappée de cette maladie  met ,á la vitesse du piéton , six heures de temps pour atteindre le premier centre hospitalier communautaire  non équipé pour faire face au fléau et que bon nombre d’entr’eux croyant encore au merveilleux  s’en remet a la pharmacopée locale et aux hougans pour leur traitement , on s’imagine le nombre de cadavres déjà fait par le cholera en milieu rural !

Il faudrait souhaiter  que mon calcul exponentiel de la contamination par le cholera soit faux sur toute la ligne  et que ce nombre apocalyptique   ne soit jamais atteint .Il faut plutôt espérer que les messages du MSPP aidant et qu’avec le concours empressé de toutes les stations de radio communautaires doublé de la participation des casecs  des religieux du haut de leur églises , des maitres  d’école , tous les moyens de communication  soient mis en œuvre pour intensifier la diffusion des messages d’éducation dans tous les coins du pays pour éviter la plus grande hécatombe de toute l’histoire des fléaux du monde

Je crois de tout mon cœur que ce nombre  ne sera pas atteint  pratiquement parce que la campagne d’éducation sanitaire massive déclenchée par les officiels du pays aura permis  l’observation des règlements d’hygiène par les personnes les moins lotis du pays

Toutefois il reste que les personnes les plus vulnérables confrontées á des situations économiques  d’urgence désastreuses qui ne les donnent pas de choix, se résignent malgré les mises en garde á ignorer les conséquences de comportement suicidaire, pour s’adonner  á des pratiques proscrites qui facilitent la contamination

Exemple : Languichat est un boss mâcon , qui entre midi et une heure  de la journée observe une pause dans le travail et achète un pâté de 25 gourdes qu’il mange . Après, il  fait acheter pour cinq gourdes trois sachets d’eau pour se désaltérer. Ayant attendu pendant dix minutes l’arrivée des sachets d’eau qui ne  viennent pas , il a dit  « « sal fel fe, map bwe dlo  pi a, bondye a pwoteje’m »

Un autre exemple est celui des enfants qui se baignent journellement dans les eaux polluées de la rivière grise. Je les vois dans la rivière se baigner comme á l’ordinaire, se plonger sous l’eau, éclabousser l’eau aux visages des autres comme si de rien n’était. Probablement   ils doivent être des porteurs sains qui propagent la maladie  sans le savoir

 Opinion des épidémiologistes
L'épidémie de choléra en Haïti durera des années avant d'être éradiquée, a averti  à Washington un responsable de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), émanation régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS
Le directeur adjoint de l'OPS, Jon Andrus, a déclaré  á la presse »"A partir du moment où le choléra s'est solidement établi en Haïti, il est clair pour nous qu'il ne disparaîtra pas avant plusieurs années “Et, le docteur William Pape  de renchérir : </span> »</span>
Haïti : Tout est dans l'eau. Il va nous falloir changer toute notre politique de l'accès à l'eau. Il va falloir changer nos habitudes d'hygiène aussi, car le choléra quand il entre dans un pays, il n'en sort pas de sitôt. Il va falloir que les règles de vie de la population changent drastiquement.  Il nous faudra aussi apprendre à neutraliser les matières fécales avec du chlore, par exemple, pour tuer le microbe et l'empêcher de se propager. Il est urgent que soit définie toute une politique d'évacuation des selles qui sont les principaux vecteurs de maladie », Mr Pape continue pour dire  et je cite « Les toilettes ne sont pas en nombre suffisant à travers le pays et, plus grave encore, la majorité des fosses sont à fond perdu et les fosses septiques rarement étanches. Cet état de fait les met en position de contaminer la nappe phréatique où l'eau de boisson est puisée dans de nombreuses régions du pays. Si l'on y ajoute la mobilité de la population des régions atteintes par le choléra qui, par peur ou par besoin, va se réfugier dans des zones saines, on peut craindre le pire. »
Oui le mot apocalyptique est tombé « on devra craindre le pire « .Il y a une endémicité qui fera suite á l’épidémie. Ici , en Haïti, vu la quantité  des agents causaux de son hébergement et vu le nombre incommensurable de porteurs  sains qui propageront  le vibrion, le fléau ne progressera pas par flambées épizootiques, comme pour les zoonoses du charbon et de la rage. IL  tuera en permanence en Haïti et en République  dominicaine oú il fait maintenant rage. Le cholera est assimilé de nos jours á la présence de l’ange exterminateur  qui n’épargne personne sur son chemin aussi longtemps  que les travaux de drainage et d’assainissement des réseaux d’adduction d’eau potable resteront dans l’état malsain  où ils sont aujourd’hui en Haïti. Il n’est pas question que les Nations Unies qui sont les responsables directs  de ce mal fassent des chantages aux micros des journalistes  en menaçant de se retirer d’Haïti, si les conditions de sécurité de travail des professionnels de la MINUSTHA  de l’OMS ou des ONG internationales ne le permettent pas. Les Nations Unies  doivent être investies d’un nouveau mandat de  développement d’Haïti différent du mandat de stabilisation de la paix dans un pays où la paix n’est pas le problème
A l’analyse des faits relatés  á la lumière de la contamination de fait des eaux du fleuve Artibonite  par la souche d’origine du Sud-Est asiatique du vibrion cholerae et á l’analyse des possibilités d’introduction du microbe en  Haïti, ou  par un agent de la Minustha,  ou par un travailleur d’ONG , ou par un homme d’affaire á la recherche de l’El dorado de la reconstruction, il reste que c’est Edmond Mulet , le chef des opérations de stabilisation de la paix en Haïti, en l’occurrence le gouverneur de la colonie d’Haïti en Haïti, qui a le monopole de la gestion pleine et entière de l’aide á Haïti . C’est lui qui décide des demains d’Haïti , qui surveille le terrorisme , qui contrôle les entrées et sorties de tous les ressortissants étrangers  parce que c’est lui qui détient et l’argent et la force militaire d’occupation pour imposer la volonté des Nations Unies contre la notre.,  Dans la gestion du cholera meurtrier, la phrase  usuelle  d’un vieux dicton anglais concernant , the Pottery Barn Rule , est d’usage «  if you break it, you own it. » la traduction créole  serait « depi’w kase’l wap peye » Les Nations Unies pendant qu’elles gèrent les opérations d’urgence de traitement du Cholera doivent entreprendre á travers le pays les travaux d’assainissement des réseaux d’adduction d’eau potable, le drainage des zones marécageuses, gérer les fosses á fonds perdus des zones urbaines du pays, contrôler la prolifération  des rats et  gérer les zones de décharge du pays

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