mardi 22 mai 2012

Haïti/Diasporama : Luck Mervil a trouvé l’erreur … Interview exclusive!



http://www.canalplushaiti.net/?p=1401

Un véritable conte de fée, c’est ainsi qu’on pourrait qualifier la merveilleuse histoire de l’icône du showbizz canadien, Luck Mervil, qui est en réalité un haïtiano-québécois, ou en définitive, un haïtien pure souche, un fruit des entrailles populaires de Quisqueya :  « …Je suis né devant la cathédrale d’Haïti , (ndlr : la Cathédrale de Port-au-Prince, au Bel-Air, quartier populaire se trouvant au cœur de la capitale haïtienne) dans le lit de ma mère et non à l’hôpital, mes parents n’ayant pas les moyens de me payer une naissance à l’hôpital… », nous signale, l’ auteur-compositeur-interprètemusicien,acteur  de renommée mondiale, qui, malgré les apparences, n’a pas encore réalisé le rêve de sa vie…
Né le 20 octobre 1967 à Port-au-Prince (Haïti),  Luck Mervil, qui était l’un des principaux panelistes du colloque organisé en Haïti du 16 au 20 avril 2012, à l’occasion  de « La Semaine de la Diaspora », anime actuellement l’émission 3950 sur les ondes de TV5. La planète entière se souviendra longtemps de  sa magistrale interprétation de ‘Clopin’ dans la non moins célèbre comédie musicale Notre-Dame de Paris, en compagnie des Patrick Fiori, Daniel Lavoie, Noa,  Bruno Pelletier, Julie Zenatti et un certain…Garou.
L’ex-chanteur et créateur (avec Rudy Toussaint) de ‘Rudeluck’  est aussi impliqué dans le monde sociopolitique et n’y va pas de mains mortes, en parlant de l’aide internationale vis-à-vis de son pays d’origine: «… les onze milliards de dollars qui ont été donnés par les contribuables toutes nationalités de la terre confondues retournent malheureusement et inexorablement là d’où ils sont venus. C’est ainsi que 90 % de l’argent accordé par Washington pour l’effort d’urgence et de reconstruction d’Haïti a été dépensé à Washington. Trouver l’erreur? … », …s’indigne le philanthrope.
Luck Mervil qui ne rate jamais une occasion pour venir se ressourcer au bercail, donne cependant, un train de mesures qui devrait être adopté, par qui de droit, pour son éventuel retour  définitif au pays de ses ancêtres, entre autres : «…(…)…Pas tant que la Constitution haïtienne refusera l’accès à la nationalité haïtienne aux filles et aux fils des pères et mères esclaves de la nation libératrice des hommes et femmes enchaînés du monde…(…)… il y aurait une encyclopédie de raison à vous donner, mais cela ne m’empêche pas d’aimer ce pays et de croire en son peuple. C’est tout un monde « et certains Haïtiens inclus » qui retiennent la force vive haïtienne. Comment ne pas admirer ce peuple de braves, parmi les braves?… »,
L’ animateur de télévision québécois profite de la tribune de ‘DIASPORAMA’ pour lancer un message clair à la diaspora haïtienne , naturalisée , pour une raison ou une autre : «  … Battez-vous pour ne pas perdre ce que vos ancêtres ont gagné avec leur sang, votre droit à la nationalité haïtienne. Vous savez comme moi que les seules raisons pour lesquels on vous refuse ce droit acquit sont: l’appât du gain, la soif de pouvoir, le désir de garder un statu quo qui est bénéfique à une minorité et ennemi du bien commun, etc…. »
Mesdames, mesdemoiselles et messieurs les VIP de « Diasporama », nous vous présentons en exclusivité et avec un immense plaisir, l’interview intégrale de la Mégastar canadienne , l’un des plus authentiques fils des Jean-Jacques Dessalines, Toussaint Louverture, de Henri Christophe, Alexandre Pétion…                       
LUCK MERVIL !…
Diasporama.- Luck Mervil, depuis quand avez-vous laissé Haïti?
Luck Mervil.- Dès l’âge de quatre ans et j’en ai aujourd’hui quarante-cinq.
D.- Pour quels motifs avez-vous laissé Haïti?
L.M.- La réponse du fils est que je suivais tout simplement mes parents qui eux quittaient leur patrie comme tous les citoyens des pays du tiers-monde de la terre et partaient en quête d’un avenir meilleur. La réalité est géopolitique, Haïti aurait très bien pu s’en sortir si des pays tels que les États-Unis et le Canada qui étaient alors en expansion n’avaient eu besoin de mains-d’œuvre à bon marché.
D.- Dans quelle (s) condition (s) avez-vous laissé votre pays d’origine?
L.M.- J’étais trop petit pour m’en souvenir, mais l’histoire me dit qu’à l’époque, dans les années 60, régnait une dictature féroce soutenue par les Américains et qu’Haïti payait un tribut à la France pour s’être libéré trop tôt de l’esclavage… « l’esclavage qui fût la base de la première économie mondiale »… et qui par ailleurs faisait bien leur affaire.
D.- Pouvez-vous nous parler de vos activités artistiques, professionnelles ou universitaires?
L.M.- Je suis avant tout autodidacte, réalisant qu’il y avait une distance morale que je n’étais pas prêt à franchir, celle entre la loi et la réelle justice, j’ai quitté mes ambitions d’homme de loi, d’homme politique pour œuvrer entre autres dans le milieu artistique ou j’ai lentement, mais sûrement acquis une renommée internationale. Je me suis principalement illustré comme chanteur, mais également comme acteur, animateur Radio sur les ondes de Radio-Canada, animateur télé pour lequel, j’ai gagné le prix du public Québécois, le «Métrostar» et comme écrivain. J’ai notamment publié un essai sur l’état du monde intitulé : « Ma race est la meilleure ». Je suis également un activiste très impliqué au sein de la communauté, aussi bien au Québec qu’ailleurs dans le monde. J’ai été coopérant et porte-parole du CECI (Centre Canadien d’Étude et de Coopération internationale) de 2004 à 2010, je suis titulaire de la médaille de la paix YMCA 2004, de la médaille du patriote de l’année 2005 de la Nation québécoise, détenteur de la médaille de l’Assemblée Nationale du Québec, membre à vie de la société St-Jean-Baptiste, médaillé 2007 du Carrefour des communautés du Québec, Chevalier de St-Véran et médaillé des arts et des lettres de la Pologne.
D.- Vous êtes au Canada depuis l’ age de 4 ans, maintenant vous en avez 45, vous avez beaucoup voyagé, votre profession l’exige,  vous avez vu des merveilles à travers la planète, entre-temps, quels pays avez-vous visité avant de confirmer votre implantation définitivement au Québec?
L.M.- Comme vous le savez sûrement, lorsqu’on fuit un pays hostile au bien commun, on ne regarde pas où l’on va. ’’À cheval donné, on ne regarde pas la bride’’, dit-on. Mes parents bien que d’origines modestes… « Je suis née devant la cathédrale d’Haïti dans le lit de ma mère et non à l’hôpital, mes parents n’ayant pas les moyens de me payer une naissance à l’hôpital »… on fait une demande à l’ambassade canadienne qui a été acceptée et nous nous sommes installé au Canada.
Cela dit, j’ai vécu en France, en Angleterre et aux États-Unis
J’ai eu aussi la chance de visiter grâce à mon métier d’artiste et ma situation de porte-parole et de coopérant international des pays tels que le Népal, le Malawi, le Rwanda, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, L’Afrique du Sud, l’Ukraine, la Russie, la Hollande, le Brésil, le Guatemala, le Mexique, Cuba, la Belgique, la Suisse, la Grèce, l’Inde, etc.
D.- Quelle relation développez-vous avec la communauté haïtienne de Montréal?
L.M.- Je ne la développe pas, je la vis au jour le jour. Cependant, mon implication n’est jamais sectaire. Je ne ghettoïse pas. Les gestes que j’accomplis sont pour le bien commun. Je suis humain avant tout Homo Sapiens et de ce fait je me sens une affinité filiale avec tous ceux qui m’entourent, les bons comme les cons. Nous sommes un et c’est dans cette optique que je partage avec tout humain quel qu’il soit sans préférence aucune.
D.- Existe-t-il des associations pouvant défendre les intérêts des Haïtiens là où vous êtes?
L.M.- Les mêmes qui défendent les intérêts de tous les citoyens locaux. Bien qu’il y ait parfois des situations d’inégalités, d’abus, d’incompréhension culturelle et autres, je dois avouer que la plupart des institutions et habitants du Québec font des efforts pour remédier à ces bévues. De toute façon, dans les faits, il n’a pas de règle particulière pour les Haïtiens ou pour les autres ethnies, la loi est une pour tous.
D.- Qu’est-ce que vous appréciez chez les Canadiens et que vous aimeriez retrouver chez les Haïtiens?
L.M.- Pour vous dire franchement, mon expérience à moi me dit que les humains sont plus ou moins les mêmes partout, il n’y a à mon avis rien qu’un Canadien ne ferait s’il était mis dans la même situation qu’un Haïtien et le contraire en mon sens à moi est tout aussi vrai.
D.- Quels genres de difficultés rencontrez-vous au Canada?
L.M.- Aucun que je ne puis surmonter.
D.- En ce moment, comment sont vos rapports avec « Haïti-Chérie »?
L.M.- C’est drôle que vous le mentionniez, j’ai reçu aujourd’hui même une invitation de leur part à un événement qu’ils organisent et je me disais que si je suis au pays ce serait avec plaisir que j’y serai. Je dois d’ailleurs en aviser l’organisatrice, bref, ils sont cordiaux. J’espère que cela répond à votre question.
D.- Quels genres de support apportez-vous, en ce moment, à votre pays d’origine?
L.M.- Après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, avec la légendaire générosité québécoise j’ai amassé en deux heures à peine plus de 8 millions de dollars qui ont été donné à raison de 50 % au CECI et 50 % à la Croix-Rouge canadienne. Depuis je préside et suis membre fondateur d’un organisme du nom de Vilaj Vilaj qui tente tant bien que mal de construire un premier village intégré en Haïti. J’y ai jusqu’à maintenant sacrifié deux ans de ma vie et malgré toutes les difficultés que vous pouvez certainement imaginer, nous continuons Vilaj Vilaj et ses partenaires à croire qu’un réel changement est possible.
Toutefois, les onze milliards de dollars qui ont été donnés par les contribuables toutes nationalités de la terre confondues retournent malheureusement et inexorablement là d’où ils sont venus. C’est ainsi que 90 % de l’argent accordé par Washington pour l’effort d’urgence et de reconstruction d’Haïti a été dépensé à Washington… Trouver l’erreur?
D.- Aimeriez-vous retourner vivre définitivement en Haïti? Si oui, sous quelles conditions? Sinon pourquoi?
L.M.- -Pas tant que les corrompues ne seront jugé aussi coupable que les corrupteurs, qu’ils soient d’Haïti où d’ailleurs.
-Pas tant que des parlementaires élues par un peuple créolophone ne parleront pas la langue de ce même peuple lors des débats publics essentiels à l’avancement du bien commun. Ceux qui ne veulent pas être compris par leur population, alors qu’ils doivent prendre des décisions en son nom, n’agissent certainement pas dans l’intérêt du peuple. D’ailleurs je vous serais très reconnaissant de faire traduire cette entrevue en créole, car si c’est pour les Haïtiens que vous écrivez, sachez qu’ils sont plus de dix millions et qu’en grande majorité, ils parlent créole.
-Pas tant que les décisions concernant le peuple haïtien seront subventionnées par et pour les intérêts de capitaux étrangers.
-Pas tant qu’aucune règle d’éthique démocratique ne sera respectée.
-Pas tant que la Constitution haïtienne refusera l’accès à la nationalité haïtienne aux filles et aux fils des pères et mères esclaves de la nation libératrice des hommes et femmes enchaînés du monde.
-Pas tant que la Constitution haïtienne interdira la consultation du peuple haïtien par voie de référendum pour modifier cette même constitution « article 284.3 », alors que celle-ci existe selon son préambule pour assurer « la concertation et la participation de toute la population aux grandes décisions engageant la vie nationale. »
J’arrête, il y aurait une encyclopédie de raison à vous donner, mais cela ne m’empêche pas d’aimer ce pays et de croire en son peuple. C’est tout un monde « et certains Haïtiens inclus » qui retiennent la force vive haïtienne. Comment ne pas admirer ce peuple de braves, parmi les braves?
D.- Parlez-nous de vos bons et mauvais souvenirs d’Haïti?
L.M.- Les mots me manqueraient et les pages vous feraient défaut.

D.- Quels sont vos espoirs pour la jeunesse haïtienne d’Haïti?
L.M.- Vu le manque de vision de la plupart de leur dirigeable « dirigeant », j’espère que leur pays sera toujours leur patrie dans quinze ans. Comment espérer quand des hommes et des femmes, soi-disant éclairés ne prennent pas leur responsabilité en ce qui à trait à l’héritage à léguer aux générations futures.
D.- Quels sont vos espoirs pour la jeunesse haïtienne de la diaspora?

L.M.- J’espère qu’ils n’oublieront pas que coule dans leur veine la mémoire d’un passé qui ne doit être oublié par aucun humain de bonne volonté. Je souhaite qu’ils découvrent qu’ils sont humains avant tout et qu’à ce titre ils ont droit de citer à l’instar de tous les peuples de la terre.
D.- Quels conseils donneriez-vous à la diaspora haïtienne concernant son pays d’origine?
L.M.- Battez-vous pour ne pas perdre ce que vos ancêtres ont gagné avec leur sang, votre droit à la nationalité haïtienne. Vous savez comme moi que les seules raisons pour lesquels on vous refuse ce droit acquit sont, l’appât du gain, la soif de pouvoir, le désir de garder un statu quo qui est bénéfique à une minorité et ennemi du bien commun, etc. Personne ne viendra changer pour vous votre pays si ce n’est leur propre avantage. Si vous voulez que ce pays continue d’appartenir aux Haïtiens, investissez en Haïti, cessez d’avoir peur et faites travailler des haïtiens, formez les locaux, ils ne demandent que ça. 
D.- Que pensez-vous de la présence de la Minustah en Haïti?
L.M.- Le mandat initial de la Minustah consiste à :
  • restaurer un climat sûr et stable;
« Si l’on se fie aux habitants de l’île, le climat n’est ni sûr, ni stable »
  • appuyer le processus politique en cours : On passe de premiers ministres en premier ministre, on remet en question la légitimité du président de la République.
  • Renforcer les institutions gouvernementales et les structures d’un État de droit :
« En deux ans un député fut arrêté, M. Arnel Bélizaire, il y a une commission d’enquête pour faire le point sur les faits et tous attendent des éclaircissements », le gouvernement ne sait plus sur quel pied danser en ce qui à trait à sa constitution.
  • Promouvoir et à protéger les droits de l’homme à Haïti :
Deux factions armées se réclament de l’armée haïtienne et personne ni du côté de la Minustah ni du côté du gouvernement ne se prononce.
Des policiers qui risquent leur vie pour 17 000 gourdes tombent comme des mouches, toujours le silence de ces agents de paix.
 Je n’ai rien contre eux, mais s’ils sont là pour faire quelque chose, qu’on m’explique quoi et qu’on me le démontre avec des faits à l’appui.
 La Mission a également continué à mobiliser ses ressources logistiques pour contribuer aux efforts visant à faire face à l’épidémie de choléra d’octobre 2010 dont ils sont eux même à l’origine.
Selon le site des Nations Unies,http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/minustah/ , dans la section « faits et chiffres » voici l’effectif des forces sur le terrain à ce jour:
Effectifs actuels (au 31 mars 2012)
10 773 membres du personnel en uniforme
                                7 526 soldats
                                3 247 policiers
 Personnel civil
                                558 membres du personnel civil international
                                1 362 membres du personnel civil local
224 volontaires des Nations Unies
Note : Les statistiques concernant le personnel civil international et local datent du 31 décembre 2011.
PAYS CONTRIBUTEURS
En effectifs militaires :
Argentine, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Équateur, France, Guatemala, Indonésie, Japon, Jordanie, Népal, Paraguay, Pérou, Philippines, République de Corée, Sri Lanka, des États-Unis et l’Uruguay.
En personnel de police :
Argentine, Bangladesh, Bénin, Brésil, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Canada, République centrafricaine, Tchad, Chili, Chine, Colombie, Côte d’Ivoire, Croatie, Égypte, El Salvador, Espagne, États-Unis, France, Grenade, Guinée, Guinée-Bissau , Inde, Indonésie, Jamaïque, Jordanie, Kirghizistan, Lituanie, Madagascar, Mali, Népal, Niger, Nigéria, Norvège, Pakistan, Philippines, Roumanie, Fédération de Russie, Rwanda, Sénégal, Serbie, Sierra Leone, Sri Lanka, Suède, Thaïlande, Togo, Turquie, Uruguay et Yémen.
Pertes en vies humaines :
        66 militaires
        30 policiers
        42 membres du personnel civil international
        27 membres du personnel civil local
        5 autres
        170 au total
Pertes humaines lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010
Aspects financiers
Méthode de financement : Évaluation selon un fonds d’affectation spécial
Budget approuvé (du 1er juillet 2011 au 30 juin 2012) : 793.517.100 dollars [A/C.5/66/14] 
D.- Devrait-on remobiliser et réhabiliter les Forces Armées d’Haïti (FAD’H)? Pourquoi?
L.M.- Je ne crois pas que le peuple haïtien soit contre, tout est dans la manière de présenter les choses et dans la planification de celle-ci. Si c’est une priorité plus grande que de créer de l’emploi propre à loger et nourrir les citoyens qu’on le démontre et je suis sûr que tous les Haïtiens se feront une joie d’accepter. Je ne suis pas nécessairement contre, mais est-ce pour le moment une priorité? Ces hommes sont-ils adéquatement entraînés, agissent-ils en accord avec des règles bien établies, accepté et compris de tous? Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire.
D.- Les Haïtiens devraient-ils rester indéfiniment sous la coupe de la communauté internationale?
 L.M.- Non.
D.- Avez-vous réalisé le rêve de votre vie?
L.M.- Non.
D.- Luck Mervil… le mot de la fin?
L.M.-Merci…Sur mon épitaphe je veux que soit inscrit pour que tous ceux qui le lisent, réalisent la suite des choses, « À bientôt ».
D.-  Luck Mervil, CANAL+HAÏTI et ‘Diasporama’  vous remercient pour votre support dans le cadre du Mouvement de la Reconstruction d’Haïti, de la liberté d’expression
et de la liberté de la presse.
Andy Limontas & Luck Mervil
Andy Limontas & Luck Mervil


Propos recueillis par Andy Limontas pour la Chronique « Diasporama » de CANAL+HAITI:  » L’Agence Haïtienne de Nouvelles »
email: andylimontas@yahoo.fr
Tous droits réservés@CANAL+HAITI, mai 201
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