mardi 23 août 2016

L’INSÉCURITÉ EN HAÏTI


««Les hommes ne reçoivent point la vérité de leurs ennemis, et leurs amis ne la leur offrent guère.»»
Par Jean Ulrick Pavilus criminologue Analyste
L’insécurité en Haïti nous interpelle tous, comme criminologue dans nos efforts d’observations et d’analyses criminologiques visant à identifier la véritable nature de cette insécurité et pourquoi qu’il semble si difficile à restaurer l’ordre public, de garantir la sécurité des citoyens haïtiens, d’assurer la protection de l’État et ses institutions fondamentales et la sécurité du pays. Le résultat de nos observations et d'analyses criminologiques factuelles, nous démontrent qu’il y a là un véritable problématique d’instabilité de sécurité qui se pose aux autorités haïtiennes qui doivent garantir la sécurité et le bien être des citoyens haïtiens et de l’État d’Haïti.
En effet il résulte dans l’insécurité en Haïti, il y a trois groupes de crimes importants, les deux premiers groupes sont les délits et/ou les crimes contre la personne et les biens. Les crimes et délits les plus graves de ces deux catégories qui menace la société haïtienne, à savoir : les vols à main armée, les violes, les enlèvements et séquestration, les assassinats, fraudes, corruption et autres. De plus les crimes et délits relevant des zones des frontières terrestres et des eaux territoriales à savoir : les crimes et délits trans actionnels des narco trafiquants et de trafiques d’armes et de blanchissement d’argent. Notamment les activités des crimes et délits des zones de franchises douanières.
En ce à trait à ces délits et ces crimes c’est la police de la sécurité publique (la PNH) qui a pour fonctions spécifiques de faire la répression, de faire échec à la réussite des conspirations criminelles, de détecter ce les auteurs criminels, de les arrêter en vue des poursuites judiciaires appropriées; notamment de promouvoir la prévention active de ces délits et de ces crimes. Alors qu’à ce jour le mécanisme policier, judiciaire et correctionnel n’entrevoit toujours pas les mesures et les stratégies efficaces pour contrer ce phénomène criminel de l’insécurité dans la société haïtienne et pour rétablir l’ordre public. Il a y a une grande lacune dans le dynamisme de complémentarité des institutions du système pénal. La complémentarité de la mécanique policière, judiciaire et correctionnelle haïtien est inefficace et comme conséquence la montée de crimes et délits et de la violence criminelle augmente.
Le troisième groupe est celui des délits et/ou les crimes contre l’État et ses institutions fondamentales. Les délits et crimes de cette troisième catégorie se regroupe en partie dans la LOI N, 4 du code pénal haïtien à savoir : les crimes et délits contre la sûreté de l’État, les crimes contre la sûreté extérieure de l’État, des crimes contre la sûreté intérieure de l’État, des crimes de révélation ou non révélation qui compromette la sûreté intérieure ou extérieure de l’État, des crimes et délits contre la constitution, des crimes et délits politiques et crimes et délits contre la paix publique et autres de cette présente loi no 4 du code pénal haïtien.
En ce à trait à ces crimes, c’est l’entité de service sécurité intérieure et/ou de la sûreté intérieure de l’État qui devrait normalement à pour fonctions spécifiques de faire échec à ces crimes, de contrôler les menaces qui en découlent pour l’État et ses institutions fondamentales et pour le pays telles que :
a) les activités clandestines et trompeuses des activistes politiques trans- nationales, dans le but d’atteindre des objectifs politiques par la violence et/ou forcer des décisions politiques au profit des intérêts politiques et économiques de leurs mouvements
b) les activités clandestines et trompeuses depuis certains ambassades et consulats situés au pays, influencées par les étrangers aux caractères préjudiciables pour le gouvernement haïtien et le pays.
Plus spécifiquement, ces actions cachées et illicites visant à saper et influencer le renversement du gouvernement constitutionnel du pays dans le but d’atteindre des objectifs politiques, commerciales et d’exploitations minières et d’autre avantages de prédominances de toutes sortes.
Pour atteindre les objectifs de ces missions, ces ambassades et ces consulats ont des consultants qui leur fournissent des renseignements stratégiques sur la politique interne du gouvernement et sur le pays. Soit des renseignements qui devraient être couverts par la loi du secret officielle dans la LOI No 4 du code pénal haïtien.
De plus, ils font les recrutements des agents de renseignements au sein des groupes activistes politiques, de la fonction publique et auprès de certains hauts fonctionnaires de l’État en fournissant des matériels d’espionnage tels que appareil de photos ,enregistreuses miniatures et autres en offrant à partir de 300 cent à 700 dollars Us par mois . Soit des activités d’espionnages qui devront également être sanctionnées par la LOI no 4 du code pénal haïtien.
c) En fin Les activités d’ingérences étrangères actives dans la vie politique interne du gouvernement et du pays.
Tous ces crimes et délits et ces activités illicites à caractère préjudiciable pour l’État haïtien et ses institutions fondamentales et pour la sécurité du pays, ne relevant pas des fonctions de la PHN, tant de part ses attributions légales, de sa formation technique et professionnelle que de par son rôle de la police nationale de la sécurité publique.
Quand nous parlons de l’insécurité actuelle en Haïti c’est de cette dynamique manifeste réelle de toutes ces activités criminelles et d’espionnages qui ont certains liens entre eux. Mais la plus inquiétante c’est la gravité associative de certains groupes de gangs socio politiquement criminalisés et certaines organisations criminelles en lien parfois avec le pouvoir politique du pays, qui viennent greffer la complication des tâches de (la PNH) qui a pour fonctions spécifiques de faire la répression, de faire échec à la réussite de ces conspirations criminelles, de détecter ce les auteurs criminels, de les arrêter en vue des poursuites judiciaires appropriées
Quand bien même que nous décrions, critiquons, blâmons le système pénal et le système judiciaire haïtien comme étant les seules institutions capables et qui devraient de garantir l’ordre et la sécurité dans la société haïtienne. De même que nous décrions, critiquons, blâmons la PNH d’incapacité et qui devrait garantir la sécurité publique, la sécurité de l’État et ses institutions fondamentales .Il faudrait en toute lucidité et légitimité, qu’il y ait une structure des entités de forces publiques appropriées qui seront capables de relever ce défit de cette réalité de insécurité actuelle qui sévit notre société et notre pays.
De plus il est primordial de bien appréhender que l’absence de l’entité de service sécurité intérieure et/ou de la sûreté intérieure de l’État professionnelle légale et efficace, pour remplir les fonctions spécifiques de faire échec et contrôler les menaces envers l’État et ses institutions fondamentales. Cette lacune est la cause fondamentale de la politisation de la police en Haïti. Quand les pressions de menaces s’exercent sur l’État Exécutif et/ou sur le gouvernement. Le chef d’État Haïtien s’y réfère et s’approprie de la direction de la police (LA PNH), comme son bras droit, pour contrecarrer les menaces auxquelles dont il fait l’objet. Soit une action d’expression de pouvoirs politiques dominantes, qui plus souvent qu’autrement engendre la répression politique d’une délinquance politique primaire. Ces faits ont été observés et validés avec la gouvernance politique des chefs d’États Haïtiens Messieurs : Aristide, Préval et Martelly en Haïti !!!
En guise de conclusion :
Considérons l’ensemble de ces phénomènes de l’insécurité réelle actuellement en Haïti, nous comprendrons pourquoi depuis le départ des Duvalier Haïti n’arrive toujours pas à atteindre et maintenir le niveau de sécurité requise, permettant la stabilité de sécurité et politique favorable en Haïti pour permettre l’émergence du processus de développement du pays et pour créer l’État de droit en Haïti.
Tant et aussi longtemps que nous n’appliquons pas les mesures correctives et d’ajustement nécessaires pour qu’il y ait une structure des entités de forces publiques appropriées et qui seront capables de relever le défit de cette réalité de l’insécurisé actuelle dans notre société et qui sévit sur notre pays :
a)Le système pénal et le système judiciaire haïtien actuels dont nous disposons et qui demeurent les seules institutions pour garantir l’ordre et la sécurité dans la société haïtienne, ne seront pas en mesure pour restaurer l’ordre et la paix sociale dans la société haïtienne ainsi que le sentiment de sécurité chez les citoyens haïtiens
b) La PNH dont nous disposons pour garantir la sécurité publique, la sécurité de l’État et ses institutions fondamentales et de notre pays, ne sera pas non plus en mesure pour garantir sécurité intérieure et/ou de la sûreté intérieure de l’État, faire échec à ces crimes, de contrôler les menaces des activités et des actions cachées et illicites préjudiciables pour l’État haïtien, et ses institutions fondamentales et pour le pays !
Jean Ulrick Pavilus Criminologue Analyste.
BUREAU DE CRIMINOLOGIE EMPIRIQUE D’HAÏTI
Le 23 août 20016
REFERENCES
DENIS SZABO (1986) SCIENCE ET CRIMES - (Criminologie et politique criminelle)
Observations criminologiques de gouvernances politiques en Haïti
Observations et analyses criminologiques des actualités politiques et des activités criminelles en Haïti
CODE PÉNAL HAÏTIEN
(Chambre des Communes –29 juillet 1835) –
(Sénat – 10 août 1835) – (Promulgation – 11 août 1835) Deuxième édition revue et corrigée – octobre 1998, mise à jour par Jean Vandal.
CODE D’INSTRUCTION CRIMINELLE-HAÏTIEN (Chambre des Représentant-14 juillet).-. (Sénat.-.31 juillet)-.. (Promulgation.-. 31 juillet 1835). Mise à jour par Menant Pierre Louis Avril 1987.
CONSTITUTION DE LA RÉPUBLIQUE HAÏTI
Édition 1987

BUREAU DE CRIMINOLOGIE EMPIRIQUE D'HAÏTI: Crimes / criminalité

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire