Mercredi, 8 juin 2011 09:34
Le président du sénat sur la sellette
Le président du sénat, Roudolph Joazile (Inité), se retrouve au centre de la polémique provoquée par la publication d'une fausse loi constitutionnelle. Après 3 semaines de débats et tergiversations le président du sénat a admis hier que le document transmis à la présidence n'était pas celui qu'il avait autorisé.
Interrogé sur la cause de cette erreur monumentale, le sénateur Joazile a fait valoir que le sénateur Jocelerme Privert (Inité) avait transmis à la Présidence un document qu'il avait préparé. M. Joazile n'a pas voulu fournir plus de détails sur les circonstances entourant cette transmission irrégulière du document arguant qu'il fournira toutes les explications nécessaires à la commission d'enquête.
Le sénateur Privert, membre de la commission bicamérale chargée de préparer le rapport de l'amendement, avait contribué à la finalisation du document après le vote de l'Assemblée Nationale.
En réaction plusieurs élus réclament désormais la démission de Roudolph Joazile accusé d'avoir fait montre de légèreté dans le traitement du dossier. Les députés Denius Francenet et Harold Chery soutiennent que le président du sénat est responsable de l'échec de l'amendement.
Nous avons travaillé avec dévouement pendant 3 nuits et ceci n'a servi a rien, se plaint le député de Saint Raphaël –Dondon, Harold Chery, pour qui une enquête est indispensable. Il suggère que l'Assemblée autorise des poursuites légales contre les auteurs de ces faux documents.
Le député de l'Asile, Francenet Denius, exige également le départ du président de la chambre basse. Il n'y a qu'une seule option pour ces " incompétents" c'est la démission, lance t-il qualifiant de camouflet pour le Parlement l'échec de l'amendement de la constitution.
Il croit que le chef de l'Etat serait peu enclin à publier la loi constitutionnelle du 9 mai en raison des erreurs relevées dans le document.
De son coté le sénateur Joazile s'est dit prêt à accepter le verdict de l'assemblée. Tout en assumant la responsabilité de la faute administrative, le président du sénat croit que l'assemblée doit décider de lui garder ou non sa confiance.
LLM / radio Métropole Haïti
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