Les membres du Conseil d’administration de la banque nationale de crédit (BNC) se sont présentés pour une deuxième fois ce lundi 8 août au Sénat de la République. Ils ont été invités par la commission économie et finance du grand corps, mené par le sénateur Jocelerme Privert. les banquiers ont fourni des explications sur leur gestion. Les sénateurs cherchent à se faire une conviction pour ratifier ou non la reconduction de l’actuel Conseil d’administration tel que proposé par le président Michel Martelly.
La commission sénatoriale a déjà reçu les curriculum vitae de tous les membres du conseil. Jean Philipe Vixamar a été proposé par le Chef de l’État pour occuper le fauteuil de président du Conseil. Il remplacera à ce poste M. Guiteau Toussaint brutalement assassiné le 12 juillet dernier.
La BNC est une banque commerciale de l’État, le sénateur Privert a promis de vérifier par des enquêtes et analyses des dossiers, la conformité des stratégies commerciales de ladite banque aux politiques sociales du gouvernement. “La BNC a une mission d’épargne mais aussi de distribution de crédits, il nous faut voir comment elle aide à la réalisation des objectifs sociaux de l’État”, Insiste le sénateur des Nippes. Il n’écarte pas la possibilité pour la commission qu’il dirige d’effectuer des visites de terrain dans les succursales de la BNC, pour rencontrer et questionner les directeurs et directrices de succursales. Cela leur permettra de trouver des éléments pertinents en vue d’élaborer un rapport sur la gestion de l’actuel Conseil dont le mandat arrive à terme depuis octobre 2010. Ce rapport sera ensuite soumis à l’assemblée des sénateurs aux fins d’approbation ou non. Sans un vote favorable des sénateurs, la reconduction du Conseil d’administration de la BNC ne sera pas possible en dépit de la proposition du Chef de l’Etat. Les sénateurs ayant participé à cette deuxième rencontre se sont dit satisfaits par les explications et documents fournis par M. Vixamar et son équipe. Interrogé par les journalistes à l’issue de la rencontre, le président a.i de la BNC, Jean Philipe Vixamar a expliqué que le projet “kay pam” marche très bien dans les différentes succursales de la banque. Mais, souligne-t-il, Kay pam ne saurait résoudre le problème du logement en Haïti. Ce n’est qu’un pas dans la bonne direction, souligne M. Vixamar. Une innovation annoncée par le successeur potentiel de Guiteau Toussaint, c’est qu’aucun salaire minimum n’est exigé pour être éligible au crédit immobilier Kay pam. “Le montant de crédit alloué sera proportionnel au salaire du requérant”, selon Jean Philipe Vixamar qui invite ceux qui critiquent le projet à chercher à mieux le connaitre.Eddy LaguerreLe Matin
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