Les positions divergent au sein des ex-candidats à la présidence du « Groupe des 12 ». Quant à la possibilité d'endosser la candidature de Michel J. Martelly ou celle de Mirlande H. Manigat, certains comme Yvon Neptune, Anne Marie Josette Bijou ou Eric Smarcki Charles, n'écartent pas cette probabilité, tandis que d'autres comme Jean-Henry Céant, Yves Cristallin, Jacques Edouard Alexis, Charles Henri Baker, Jean Chavannes Jeune ou Léon J. Jeune maintiennent leur position initiale. Ces derniers nient avoir conclu une quelconque alliance avec l'un ou l'autre des candidats en lice pour le second tour. Sur un ton ironique mais ferme, le notaire Céant, qui dit attendre la publication officielle des élections du 28 novembre 2010 incluant les scores de tous les candidats, a déclaré : « Rien ne dit que ce n'est pas moi qui irais au second tour avec un autre candidat, car on n'a donné aucune idée des scores des candidats. Moi, j'aimerais connaître mon score ». « Nous gardons notre position initiale à savoir l'annulation pure et simple de la honte électorale du 28 novembre et nous ne soutiendrons ni publiquement ni en privé aucun candidat impliqué dans ce prétendu deuxième tour », a tempêté Yves Cristallin, déterminé. A écouter Charles-Henri Baker, même les trois candidats à la députation de son parti admis au second tour ne bénéficieront pas de son appui. Sauf ceux des circonscriptions où les élections ont été annulées auront l'appui de « Respè », a indiqué M. Baker qui a du mal à avaler les résultats officiels du premier tour du scrutin. Jacques Edouard Alexis n'est pas différent de ses camarades du « Groupe des 12 ». L'ancien Premier ministre du président René Préval ne plaide que pour l'annulation des élections. « C'est la seule option viable », soutient M. Alexis. Deux autres anciens candidats contestataires, Jean Chavannes Jeune (ACCRHA) et Léon J. Jeune (KLE), maintiennent jusqu'ici la position initiale de ce groupe 12 dont ils font partie. « Officiellement, le Groupe 12 ne s'associe jusqu'à maintenant à aucun des deux candidats, a affirmé Léon Jeune, rappelant que le scrutin du 28 novembre a été une « mascarade électorale ». Nous ne retrouvons le pays ni dans l'un ni dans l'autre. » Cependant, le candidat de KLE, joint par téléphone en fin de journée de ce vendredi, a révélé que « certains candidats du groupe, par amitié ou par proximité entendent apporter, chacun en ce qui le concerne, leur soutien à l'un des deux candidats ». Il a sans doute raison. Mais parle-t-il de l'ex-Premier ministre, Yvon Neptune (« Ayisyen pou Ayiti »), de l'ancienne ministre la Santé publique, Josette Bijou (Indépendante) ou de Eric Smarcki Charles (PENH). Des revirements probables | |||
« Pour le moment, il y a des positions variées. Le bureau exécutif du parti Ayisyen pou Ayiti se réunira le 12 mars prochain. Et cette question sera à l'ordre du jour. J'ai une position que je ne peux pas dévoiler pour le moment », a déclaré M. Neptune, ex-proche de Fanmi Lavalas, le parti du président déchu Jean-Bertrand Aristide qui vit en exil en Afrique du Sud depuis 2004. De son côté, le Dr Josette Bijou, qui affirme avoir été abordée par Michel Martelly à l'instar d'autre candidats contestataires du Groupe des 12, dit n'avoir pas encore pris la décision d'appuyer un candidat, mais cela pourrait se faire sous peu. « Je vais consulter un groupe de partisans et de sympathisants. D'ici la semaine prochaine, on saura quel candidat que je supporterai », a annoncé l'ancienne ministre, qui reste toutefois convaincue que l'« annulation de ces élections serait la meilleure décision ». « Je supporterai un candidat au cas où ce sera nécessaire », a lâché, pour sa part, Smarcki Charles, qui n'écarte pas la possibilité de supporter M. Martelly qu'il qualifie de « pragmatique ». « J'ai rencontré Michel Martelly il y a plus de deux semaines, mais il n'y pas [encore] eu accord », a-t-il ajouté. Selon le douanier, « si le peuple haïtien veut aller aux élections, nous ne pourrons pas nous constituer en obstacle ». Le pronostic de Jean Hector Anacacis L'ex-sénateur (Ouest) Jean Hector Anacacis, un autre candidat malheureux à la présidence qui ne fait pas partie du groupe des 12, continue de contester les résultats définitifs du premier tour et ne supporte par conséquent aucun candidat. « Anacacis n'appuie aucun candidat. Je ne supportais même pas Jude Célestin [de la plateforme présidentielle INITE] qui était pourtant mon ami », a-t-il rappelé. Le parlementaire, qui a été considéré comme le porte-parole du président René Préval, croit que le candidat de « Repons Peyisan », provoquera le 20 mars prochain un raz-de-marée de votants contrairement, dit-il, à la chrétienne-démocrate. Cette dernière, a jugé M. Anacacis, n'est pas intelligente politiquement. Pourquoi ? « Elle devrait dénoncer les résultats du premier tour qui ont été proclamés sous pression de la communauté internationale », a-t-il répondu. « Si Mme Manigat était intelligente politiquement, elle saurait qu'elle aurait plus de chance d'être élue présidente dans un second tour avec Jude Célestin qu'avec Michel Martelly », de l'avis de Jean Hector Anacacis. D'après les résultats préliminaires du premier tour publiés le 7 décembre 2010, Jean-Henry Céant, Jacques Edouard Alexis, Charles-Henri Baker, Jean Chavannes Jeune et Yves Christallin ont respectivement obtenu 8,18%, 3,07%, 2,38%, 1,80% et 1,60% des voix. Leslie Voltaire 1,51% et Josette Bijou 1%. Les anciens candidats Wilson Jeudy, Jean Hector Anacacis, Léon Jeune et Eric Smarcki Charles qui n'ont pas pesé dans la balance ont obtenu respectivement 0,57%, 0,39%, 0, 35% et 0,24% des voix. | ||
Valéry DAUDIER Victor JEAN Junior |
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